Depuis la crise financière de 2008, le G20 s'impose comme le principal forum de coopération économique internationale. Une analyse perspicace de cette montée en puissance et de son impact sur l'ordre international à un moment décisif de sa trajectoire. Lire la suite
Le Groupe des Vingt (G20) forme un aréopage hétéroclite à l'image de la métamorphose du monde. Ni groupe du Nord, comme le G8, ni groupe du Sud, comme le G77, il réunit des pays développés et des « émergents » qui sont à la fois riches et pauvres (Inde, Brésil), des démocraties et des régimes autoritaires (Chine, Russie), des gouvernements laïcs et religieux (Arabie Saoudite, Indonésie). Contrairement aux autres clubs réservés aux États, il comprend aussi une organisation régionale, l'Union européenne, vingtième membre du G20.
En diversifiant ses interlocuteurs – agences de l'ONU, monde des entreprises, partenaires sociaux –, il répond à une demande croissante de participation au plan international. Il a favorisé une redistribution du pouvoir, longtemps réclamée par le FMI. Pourrait-il aider aussi l’ONU à se réformer ?
Ni directoire global d’un nouvel ordre mondial, ni cellule de crise d’économies en faillite, le G20 apparaît plus certainement comme le lieu d’observation, d’invention et d’expérimentation de nouveaux modes de coopération internationaux au sein d’un monde doublement « émergent ».