Au moment où le XXe siècle basculait dans le passé, René Rémond jetait un regard en arrière et tentait d'apprécier ce que celui-ci avait apporté à l'humanité.
Voici un siècle de fer où l'horreur a atteint par moments des proportions inouïes : deux conflits mondiaux, le génocide du peuple juif, l’univers du goulag, le discrédit des idéologies qui avaient la prétention de révéler le sens de l’histoire, la prolifération des régimes totalitaires.
Mais ce siècle se réduit-il à cette énumération accablante de crimes et d’atrocités ? Il est aussi le siècle où l’homme a conquis l’espace, découvert les secrets de la matière, exploré le génome, allongé la durée de la vie. Il s’est achevé sur le triomphe de la démocratie dont les principes paraissent bénéficier, désormais, d’un consentement presque universel. À l’échelle de la planète, le sentiment de la responsabilité de la communauté mondiale tend à l’emporter sur la souveraineté des États. La conscience morale, devenue plus exigeante, condamne aujourd’hui ce qu’elle tolérait hier et légitimait avant-hier.
Les attentats du 11 septembre 2001 et les guerres d’Afghanistan et d’Irak auraient-ils remis en question cette vision optimiste ? Non, affirme René Rémond dans une postface écrite pour cette nouvelle édition.
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