L'étude de l'expérience socialiste en France avant et après la première guerre mondiale est abordée ici à travers la personnalité et l'œuvre de Léon Blum. Nul homme politique n'a mieux ressenti les contradictions qui furent le drame des partis socialistes en Europe occidentale pendant cette période; son activité fut constamment marquée par une volonté obstinée de concilier les fondements doctrinaux — élément pour lui essentiel, primordial — avec les réalités de la démocratie parlementaire — exigence tout aussi nécessaire à son humanisme, à sa fidélité envers l'héritage jauressiste.
Ainsi, sa démarche est caractérisée par le souci permanent d'éviter deux extrêmes : une politique « gauchiste » qui eût conduit le Parti socialiste à l'isolement et regroupé contre lui les forces conservatrices ou la participation gouvernementale qui eût signifié l'absorption dans des coalitions, c'est-à-dire, à plus ou moins longue échéance, le démantèlement ou la disparition d'une organisation dont l'unité était sans cesse menacée par des luttes de tendance. Elle se définit par le refus passionné de choisir entre le totalitarisme et les injustices et égoïsmes de l'ordre préétabli, par la recherche d'une nouvelle voie entre démocratie libérale et démocratie totalitaire. Cette longue patience devait enfin porter ses fruits en 1934 avec la perspective du Front populaire.
Gilbert Ziebura décrit minutieusement les mécanismes de ce jeu d'équilibre précaire — continuellement remis en question, toujours rétabli — qui définit le rôle de Léon Blum au sein du Parti socialiste à cette époque.
INTRODUCTION
Pour une histoire du tourisme populaire
Tourisme et milieux populaires
Pour une histoire décloisonnée des syndicats
Associations de tourisme social et mouvement syndical
Pour une histoire sociale du tourisme
I - AUX ORIGINES DES DISPOSITIFS VACANCIERS SYNDICAUX
Chapitre 1 / TOURISME ET TRAVAIL, ASSOCIATION PIONNIÈRE
Les pouvoirs publics et Tourisme et travail
Une refondation associative et syndicale
Chapitre 2 / UNE ASSOCIATION EN GUERRE FROIDE
De l'unité à l'isolement
1948-1954, bataille pour la direction
De 1944 à 1954, plusieurs Tourisme et travail
Chapitre 3 / LE TOURISME ET LES CONFÉDÉRATIONS SYNDICALES
Une prise en compte progressive du tourisme
Une conception syndicale commune en matière de tourisme
Chapitre 4 / LA MISE EN PLACE DE DISPOSITIFS VACANCIERS SYNDICAUX
Les «vases communicants» des rapports syndicats-associations
De la concurrence syndicale à la concurrence des dispositifs vacanciers
Les points de friction entre syndicats et associations
Tourisme social et politique
II - DOCTRINE, ORGANISATION ET PRATIQUES
Chapitre 5 / FORGER DES REPRÉSENTATIONS DU TOURISME POPULAIRE
Le peuple selon Tourisme et travail
Légitimer le tourisme populaire et en fixer les normes
Un tourisme de combat
Tourisme et travail, syndicat du tourisme
Chapitre 6 / LA «VIE DE CHÂTEAU»
Légitimer le populaire par le tourisme
Accéder à des espaces d'honneur
Adapter le tourisme populaire aux préoccupations nouvelles
Chapitre 7 / LES ESPACES DU TOURISME POPULAIRE
La France de Tourisme et travail
Paix et rencontres entre les peuples
Voyager en pays socialiste
Les espaces de l'exotisme
Chapitre 8 / ENTRE ASSOCIATION ET ENTREPRISE
Tourisme et travail, une organisation nationale
A l'échelon local
Après 1954 : une lente reconstruction des AL
Ne pas être un « prisunic des loisirs »
Chapitre 9 / PRATIQUES ET VACANCIERS
Adhérents et vacanciers populaires
Vacances idéales ou vacances désenchantées?
La réception par les usagers
Fragilités et contradictions d'un projet touristique d'origine syndicale
Chapitre 10 / 1981 : UNE NOUVELLE DONNE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE
Des facteurs de fragilisation de Tourisme et travail
Les conséquences contradictoires de la victoire de la gauche
Un ancrage cégétiste confirmé et renforcé
La certitude d'avoir évolué sans « perdre son âme »
Chapitre 11 / 1985 : TOURISME ET TRAVAIL EN CRISE
Vers la faillite
Faire face à la crise, un sauve-qui-peut syndical
CONCLUSION
CGTtour ...
Eric Lafon