Condemning gynaecological violence, increasing representations of the clitoris, politicizing menstrual blood, organising workshops dedicated to women's pleasure, updating the 1970s-era demands for women’s ownership of their bodies – a new generation of feminists marked by the #MeToo moment is now taking up the issue of the body and making it a central tool in a shared fight against oppression.
For six years, Lucile Quéré has conducted ethnographic research in France, Switzerland, and Belgium with feminist self-help groups who are challenging the medical hold over women’s bodies and sexualities. Through the question of the body and of intimacy, it challenges the borders of the political subject of feminism, and that enables us to glimpse the possibility to create a non-exclusive "we".
Introduction
Les contours du « nous »
Un travail militant de politisation au féminisme
Un travail militant mémoriel
Un travail militant émotionnel
Un travail militant intersectionnel
Une enquête transnationale, engagée et incarnée
Chapitre 1 – Notre corps, nous-mêmes, d'hier à aujourd'hui
Diffusion transnationale et appropriations locales du self-help féministe
Aux origines du self-help féministe
À Bruxelles, une adaptation limitée
À Paris, un succès mitigé
Une réception favorable à Genève
Le Dispensaire des femmes de Genève (1978-1987) : quand le self-help s'institutionnalise
Négocier quotidiennement l’idéal féministe
Résister au déclin militant par la transnationalisation
Fin du Dispensaire des femmes, continuité du self-help
Un renouveau à caractère politique
Le corps comme objet de revendication
Le corps comme moyen d’action
Conclusion
Chapitre 2 – Luttes de corps, corps en lutte
Des dispositions au militantisme féministe sur le corps et la santé
Des féministes situées en haut de l’espace social
Une histoire de famille
Des socialisations atypiques au corps et à la santé
L’entrée dans le self-help : en tant que femme ?
Des expériences gynécologiques et sexuelles douloureuses
S’engager en féministe
S’engager en professionnelle
Des formes variées d’engagement
Anaïs, participante profane
Carolina, profane-experte
Agnès, professionnelle engagée
Infléchissements des trajectoires professionnelles
Conclusion
Chapitre 3 – Le féminisme, c’était mieux avant ?
Créer une mémoire collective autour du self-help : un travail d’« anciennes »
De la deuxième vague au renouveau féministe
Des origines perdues à l’unité retrouvée
Célébrer le passé : une activité de la nouvelle génération
S’approprier le souvenir, ressentir la nostalgie
Diffuser le souvenir, contrer « l’amnésie »
Des livres pour rendre hommage aux générations précédentes
Ancrer la nostalgie dans les pratiques militantes
Les luttes autour du travail mémoriel
Conclusion
Chapitre 4 – Des féministes « bienveillantes »
Avant l’auto-observation : se retrouver autour du corps
Organiser autrement le soin gynécologique
Susciter la parole, encadrer les relations
Connaître par expérience : un travail militant cognitif
Pendant l’auto-observation : apprendre à « faire corps »
Préparer à l’auto-observation
« Être un seul corps » : produire un « nous » incarné
Conclusion
Chapitre 5 – Un féminisme inclusif excluant
La race de la « bienveillance »
Des réceptions contrastées du travail émotionnel
Éprouver la reproduction des rapports de domination
L’intersectionnalité comme travail d’inclusion
Reconnaître la diversité des expériences vécues ?
Division du travail d’inclusion des minorités sexuelles et de genre
Division raciale du travail militant intersectionnel
Conclusion
Conclusion – Le corps du « nous »
De la contestation de l’emprise médicale sur le corps des femmes à la production d’un corps pour le féminisme
Corps et féminismes : dépasser les oppositions
Repenser la prise de conscience politique
Bibliographie
Annexes
Liste des principaux entretiens
Sources
Remerciements