Une analyse de l'évolution des conservateurs depuis 1990 et l'ascension fulgurante de son leader David Cameron qui accompagne la victoire des Tories après des années de clivages internes et le fardeau de l'héritage Thatchérien. Read More
Can the conservative party win an election after thirteen years of a labor government? Far from embracing this precedent, the Tories have done their best to squelch their Thatcherian heritage in order to return to the dawn of a paternalistic conservatism of which the leader, David Cameron, presents himself a worthy heir.
But the challenge is sizable: the party's internal conflicts weigh heavily on its political ambitions. Elected in 2005 as head of the party, Cameron appointed himself the unexpected therapist for a "broken society." This new discourse depends on the praise of the small business and the rediscovery of community ties following the reign of individualism. Its defense of the environment and its outreach to women and ethnic minorities didn't fail to surprise, either.
But the traditional foundation, nourished by a rampant Euro-skepticism and persistent moral rhetoric of order and authority blurs the message of Cameron, who's more of a patrician than his dynamic image might suggest, putting back into question the "modernization" on which he bases his victory.
Specialist in British political life, doctor of political science and master of English, Agnès Alexandre-Collier is a professor at the Université de Bourgogne.
Introduction SURVIVRE À MARGARET THATCHER ?
Chapitre 1 LES THATCHÉRIENS À LA CONQUÊTE DU PARTI
Wets et Dries
Eurosceptiques et europhiles
Mods et rockers
Chapitre 2 L'ANCRAGE DES TRADITIONS : DISCOURS DE LA MORALE, DE L'AUTORITÉ ET DE LA NATION
Sleaze et corruption
Moraliser la vie publique : une éthique de la responsabilité
Moraliser la fiscalité : une éthique de la transparence
Les valeurs de l'ordre et de l’autorité
L’Union européenne et le repli nationaliste
La Grande-Bretagne ou l’Angleterre ?
Chapitre 3 LE DISCOURS DU VOISINAGE ET DE LA QUALITÉ DE VIE
Le primat communautaire
Le retour au paternalisme social
Les paradoxes de l’État thatchérien : l’héritage ingérable
Des services publics entre localisme et consumérisme
L’écologie et la « politique de vie »
L’inclusion des minorités
Chapitre 4 DÉMOCRATISER OU CENTRALISER L’ORGANISATION PARTISANE ?
Démocratiser les pratiques internes
Renouveler le leadership ?
Revitaliser la « marque »
Conclusion LES « NEW CONSERVATIVES » OU LA RÉINVENTION DE LA TRADITION ONE NATION
La fabrication de l’unité
Le retour des « Tories » historiques ?
Le rejet ambigu du thatchérisme
Le refus du « postidéologique »