Dans un texte vif, émaillé d'exemples et d'anecdotes spectaculaires, l'auteur dégage puis analyse les caractéristiques et les évolutions du film de journalisme, son rôle, son pouvoir, du Watergate à la guerre d'Irak et d'Orson Welles à Michael Moore. Read More
À quoi servent les journalistes? Qui servent-ils? Quels sont les limites et les enjeux de leur travail? Si Citizen Kane, projeté sur les écrans américains en 1941, reste une œuvre hors normes, elle s'inscrit néanmoins dans un genre cinématographique créé par Hollywood dans les années 1930: le film de journalisme. Dédié aux liens qui unissent la presse, la politique et le cinéma, il dévoile l'envers du décor : les conflits d'intérêts, l'intrusion du pouvoir, les obstacles à la liberté d'expression.
Rapidement, le modèle se propage à l'Europe et à la France. Mais la notion de vérité demeure partout le thème central: le film de journalisme traque la calomnie, ses héros et ses héroïnes affrontent un univers de complot ou de manipulation, et il devient même pamphlet au besoin.
Dans un texte vif, émaillé d'exemples célèbres et d'anecdotes spectaculaires, Sonia Dayan-Herzbrun, dégage puis analyse les caractéristiques et les évolutions du film de journalisme, son rôle et son pouvoir, du Watergate à la guerre d'Irak et d'Orson Welles à Michael Moore.
Introduction. Il était une fois Hollywood
Journalisme et cinéma : une liaison américaine
À l'épreuve de l'histoire
La propagation du modèle américain
1. L'empire de Citizen Kane
Une mise en abyme
Le journalisme, une vocation contradictoire
Charles Kane et William Hearst
2. Héros et héroïnes de l'ère moderne
Maîtriser le temps, défier l'espace
Héros, héroïnes
Les héros sont fatigués
3. Toute la vérité, rien que la vérité
Bobards et calomnies
L'univers du complot
Voir avec les yeux du reporter
La passion de la vérité
4. Correspondants de guerre
Après le Vietnam
Plein Sud
Fabriquer des images : une passion politique
Tous les dangers
5. Regards européens
Une contrefaçon
Peut-on communiquer ?
Le bruit et le regard
Retraverser l'Atlantique
Conclusion. Journalistes et cinéastes, une question de temps