La démocratie radicale saisie par les mouvements sociaux-Expérimenter l'alternative. Politique préfigurative, formation des subjectivités et transformation de la société-Penser le rôle des théories pour le militantisme. Le cas des appropriations libertaires de la théorie queer à Berlin et Montréal Read More
La théorie politique et la sociologie des mouvements sociaux relèvent de traditions et d'approches distinctes. La première est attentive aux normes et aux principes qui orientent les pratiques sociales, tandis que la seconde, soucieuse des expressions et du sens que les acteurs donnent à leurs mobilisations, analyse les dynamiques de mobilisation et les rapports de pouvoir qui les traversent. La pratique de la recherche montre cependant que ces approches ne cessent de se croiser et de s'inflfluencer et c’est à ce dialogue que ce dossier est dédié.
À travers des enquêtes récentes – consacrées aux occupations de places, aux luttes écologistes, aux grèves féministes, etc. – les contributions réunies ici mettent en lumière les hybridations intellectuelles entre théorie politique et sociologie des mouvements sociaux, ainsi que les circulations entre savoirs académiques et savoirs militants. En interrogeant les interactions entre engagement et production de connaissances, ce numéro propose une réflflexion approfondie sur la façon dont la théorie et l’enquête empirique peuvent se nourrir mutuellement, pour mieux éclairer les dynamiques de mobilisation et les transformations contemporaines du politique.
ARTHUR GUICHOUX, La démocratie radicale saisie par les mouvements sociaux
AUDRIC VITIELLO, Expérimenter l'alternative. Politique préfigurative, formation des subjectivités et transformation de la société
ÉMELINE FOURMENT, Penser le rôle des théories pour le militantisme. Le cas des appropriations libertaires de la théorie queer à Berlin et Montréal
GENEVIÈVE PRUVOST, Extension du domaine de la politisation. Le cas de l’écologie au quotidien
Varia
XENOPHON TENEZAKIS, Penser le populisme contemporain avec Michel Foucault