Through the examples of Paris and Marseille, two cities that are highly attractive to cinema, as well as Versailles, Rome, and Los Angeles, the author looks at what is at work between a territory, a city, and the production of a film. Film workers and city workers learn to combine their actions to make the shoot possible for the short period in which films are made. As the locations chosen for filming are appropriated by the crews they become less frozen, circumscribed, and closed to the external gaze. Instead, they open up, become malleable, and are constantly reconfigured over the course of multiple events.
Peppered with testimonies, documents, anecdotes, and glimpses into life on set, this book provides an unusual "backstage tour" of the cinema, through the eyes of a sociologist cinema-lover who has observed dozens of film shoots.
Introduction
I – LE MARCHÉ DES TERRITOIRES CINÉMATOGRAPHIQUES
Chapitre 1 – Action publique, territoires et cinéma
La mobilisation étatique entre protectionnisme
et bataille fiscale (1946-2016)
Quotas et fonds de soutien
Au nom de l'exception culturelle
Surenchères fiscales
L'engagement des collectivités locales
Décentralisation et concurrences régionales
Le dilemme des municipalités
L'intermédiation des commissions du film
Institutionnaliser l'accueil des tournages
Marketing territorial et présentation de soi
Chapitre 2 – Les studios entre déclin et redéploiement
L’usine à rêves à l’épreuve de la Nouvelle Vague et de la rente foncière
Des premiers studios au déclin d’après-guerre
Éloignement géographique des studios, nouvelles structures productives, nouveaux marchés
Vers des écosystèmes dédiés aux industries créatives ?
Recompositions franciliennes et affrontement des Cités
Les écosystèmes à l’honneur : entre mirages et espoirs
Les friches, studios de substitution
Chapitre 3 – La mouvance des décors naturels
Mutations paysagères
Inconstance de la matière
La matière et le droit
Ouverture et privatisation des établissements publics
Le new public management au service du cinéma ?
La professionnalisation de l’accueil des tournages
Décors naturels, studios et postproduction : entre concurrence et complémentarité
Priorité au décor naturel
Reconfigurations numériques
Conclusion de la première partie
II – REPÉRAGES
Chapitre 4 – Lieux imaginés
Fragments de topographie scénaristique
Lieux spécifiques
Lieux génériques
Le lieu au-delà des lignes
Familiarité ou distanciation
Itérations et traductions
Chapitre 5 – En quête de lieux
Tentatives d’épuisement de lieux
Chercher, classer
Compositions
Négociation et économie du lieu
Controverses professionnelles
L’évaluation des qualités
Le poids des hiérarchies professionnelles
Conclusion de la deuxième partie
III – L’ESPACE DU TRAVAIL
Chapitre 6 – Créer un milieu intérieur
Borner l’espace, préparer l’action
Organiser le partage des territoires
Négocier la cohabitation d’activités pour tourner sur l’espace public
Des cohabitations incertaines
Repères ébranlés
Critique et admiration du travail
Chapitre 7 – La fabrique d’un espace de signes
Volume, matière, couleur, lumière
Combler les manques et tromper l’oeil
Préparer la lumière
Un monde d’objets
Épurer, préciser et travestir le lieu
La marque de l’économie
Animer les lieux
L’extension du domaine de la postproduction
La matière en partage
« Ce n’est pas grave, on le fera en "postprod" ! »
Chapitre 8 – Le tournage entre champ et hors-champ
Trouver sa place sur le plateau
Du décor à la lumière
L’espace du jeu et de l’action
Espaces sonores
Des lieux et des raccords
Raccorder, ou la continuité comme enjeu
Voir, écouter et confronter les points de vue
Conclusion de la troisième partie
Conclusion. Le cinéma, la fascination et l’ordinaire
Le territoire à l’épreuve du projet
Le travail d’interface, la bureaucratie et le projet
La création au travail
Une économie de la fascination en sursis ?
Bibliographie
Table des documents