La sortie de ce troisième numéro varia marque la volonté d'ouverture qui fonde le projet de Sociétés contemporaines.
La cas des médiateurs de musée étudié par Aurélie Peyrin illustre les usages croisés des emplois précaires par les institutions culturelles et les employés. De manière tout à fait complémentaire, celui des vendeurs de la FNAC qu'analyse Vincent Chabault révèle la manière dont l'adaptation des surdiplômés à des conditions détériorées d'emploi rencontre les stratégies "culturelles" de ce grand magasin. Ces deux articles font ainsi écho à l'analyse du travail dans les institutions culturelles engagée dans le précédent numéro de Sociétés contemporaines. Centré plus précisément sur les modes d'évaluation et de coordination au travail, l'article de Laure Gaertner analyse quant à lui les négociations entre "créatifs" et "commerciaux" dans la fabrication d'une campagne publicitaire. Philippe Charrier explique comment les hommes qui exercent comme sages-femmes s'intègrent à cette profession quasi exclusivement féminine. Enfin Eric Charmes montre que la carte scolaire peut, dans les communes périurbaines, servir de tout autres objectifs que celui de la mixité sociale.