Depuis les élections législatives de 1997, la France compte 10,2 % de femmes à l'Assemblée nationale, ce qui est un progrès par rapport aux 6 % précédemment atteints et qui nous plaçaient au dernier rang de l'Union européenne, avec la Grèce.
Progrès limité puisque nous ne sommes à l'heure actuelle qu'à l'avant-dernier rang, bien loin derrière la Suède (40 %), ou encore l'Allemagne (26 %) ou l'Espagne (25 %). Cette situation a provoqué des réactions de nombreux mouvements de femmes qui, depuis le début des années quatre-vingt-dix, militent en faveur de l'instauration de la parité hommes/femmes dans toutes les assemblées élues. Cette revendication se traduit par des débats passionnés. Sur les moyens à mettre en oeuvre (révision de la Constitution ou nouvelle loi électorale susceptible d'être rejetée par le Conseil constitutionnel), sur le fond même de l'exigence nouvellement inscrite sur l'agenda politique. Les antiparitaires s'opposent au nom de l'universalisme à des paritaires qui exigent que l'égalité formelle, figurant dans les textes, devienne une égalité réelle.
INTRODUCTION. Le sottisier des ors de la République
CHAPITRE 1. Il y a loin du vote à l'éligibilité
Une évolution en trois temps
Les explications d'un changement
Le retard français
Les raisons de l'exception française
CHAPITRE 2. La progression d'une idée : des quotas à la parité
Le quota : une tentative avortée
Alors surgit l'idée de parité
L'Europe et la parité
Les femmes s'organisent
La classe politique et la parité
La parité, thème de campagne électorale en 1995
L'Observatoire de la parité
Les femmes et les élections de 1997
CHAPITRE 3. Pour ou contre la parité
La parité mettrait à mal l'universalisme
La crainte du différencialisme
La question des « ressources » propres aux femmes
La peur du communautarisme
Qu'apportera aux femmes la parité ?
Quid de la liberté de l'électeur ?
Les remèdes proposés par les antiparitaires
CHAPITRE 4. Faut-il réviser la Constitution ?
Pour la révision de la Constitution
Pour une loi référendaire
Pour une loi électorale ordinaire
Les expériences étrangères
CONCLUSION. Vers la parité