L'ouvrage décrit les mécanismes de formulation de cette politique ainsi que ses fondements historiques, constitutionnels et culturels. Revenant notamment sur quatre ans de présidence Trump, ils montrent qu'aujourd'hui plus que jamais, la politique extérieure des États-Unis est la continuation de la politique intérieure par d'autres moyens. Read More
Alors que la guerre est de retour sur le continent européen, que le climat s'emballe, que la Chine s'érige en puissance mondiale et que la désinformation devient la nouvelle arme, les États-Unis peuvent-ils continuer à exercer le soft power qui a contribué à une relative stabilité internationale depuis 1989? Et surtout, le désirent-ils encore ?
La réponse ne se trouve pas uniquement à la Maison-Blanche : l'élaboration de la politique étrangère étatsunienne dépend d'une multitude d'acteurs qui exercent une pression constante sur la présidence, de l'administration en charge de l'action extérieure aux lobbies et aux think tanks en passant par un Congrès aux prérogatives considérables. Charles-Philippe David et Julien Tourreille s'entourent de plusieurs experts pour décrire les mécanismes de formulation de cette politique ainsi que ses fondements historiques, constitutionnels et culturels. Revenant notamment sur quatre ans de présidence Trump, ils montrent qu'aujourd'hui plus que jamais, la politique extérieure des États-Unis est la continuation de la politique intérieure par d'autres moyens.
Introduction
PREMIÈRE PARTIE – LES FONDEMENTS DE LA POLITIQUE ÉTRANGÈRE AMÉRICAINE
Chapitre 1 / Le cadre historique 1776-1945, entre isolationnisme et interventionnisme
Claire Delahaye
1776-1890, isolationnisme et continentalisme : la constitution du territoire, entre exceptionnalisme
et menace des puissances extérieures
Une jeune république face à de nombreux défis
L'isolationnisme impossible ?
L'expansionnisme ou « l'empire de la liberté » ?
La guerre de Sécession
De l’impérialisme rooseveltien à l’idéalisme wilsonien : une présence accrue des États-Unis
sur la scène internationale
Les ambiguïtés de la politique étrangère de Wilson
1920-1945 : de l’isolationnisme à l’internationalisme
Chapitre 2 / Le cadre constitutionnel
Le déséquilibre du pouvoir
Élisabeth Vallet
Les compromis de la convention de Philadelphie
Une division verticale du pouvoir
Une division horizontale du pouvoir
Les institutions constitutionnelles de la politique étrangère
Un déséquilibre initialement favorable au Congrès
Le retrait volontaire du pouvoir judiciaire
Des silences et un système international favorables au président
Le président, chef de gouvernement
Le président diplomate
Le président, chef de guerre
Les grands débats constitutionnels
Les débats des Pères fondateurs
La thèse de l’autorité constitutionnelle du Congrès
La thèse de la suprématie du président
Une prédominance cyclique
Une prédominance naturelle de la présidence
Chapitre 3 / Le cadre culturel
Le style national
Louis Balthazar
Les éléments fondateurs du style national
Des éléments historiques
Le fondamentalisme
L’individualisme
Un libéralisme historique
Le rejet de l’histoire
Le legs de Washington
L’impérialisme
Les tendances profondes du style national
La Destinée manifeste
L’ethnocentrisme
L’isolement culturel
La paranoïa
La pensée experte
L’évolution du style national
Chapitre 4 / Le cadre idéologique
Les grands courants de pensée politiques
Louis Balthazar
L’évolution des courants de pensée politiques de Washington à Truman
Les grands courants de pensée contemporains
L’isolationnisme
Les isolationnistes conservateurs
Les isolationnistes libéraux
L’idéalisme
Le réalisme
L’internationalisme libéral
Chapitre 5 / Le cadre théorique
Les approches académiques
David Grondin
L’unilatéralisme par le contrôle du système international
Robert Kagan et William Kristol
Le multilatéralisme par la direction du système international
L’école institutionnaliste
L’école équilibriste
L’école idéaliste
Le minimalisme par l’abstention au niveau international
L’école souverainiste
L’école mondialiste
L’école isolationniste antimondialiste
SECONDE PARTIE – LES ACTEURS DE LA POLITIQUE ÉTRANGÈRE AMÉRICAINE
Chapitre 6 / Une présidence toujours prédominante
Charles-Philippe David
L’autorité du président en politique étrangère
Les pouvoirs formels du président
Le commandant en chef des forces armées
Le chef de l’État
Le chef du gouvernement
La Loi sur les pouvoirs de guerre
Le mécanisme de la Loi sur les pouvoirs de guerre
La faible intensité normative de la Loi sur les pouvoirs de guerre
L’assise particulière du président en matière d’engagement des troupes
Les pouvoirs informels du président
L’origine des pouvoirs informels
La mise en oeuvre des pouvoirs informels
L’approche décisionnelle du président en politique étrangère
Le style présidentiel
L’analyse de James David Barber
La lecture de Fred Greenstein
L’apport de Robert Dallek
La typologie de Thomas Preston
L’influence présidentielle selon James MacGregor Burns, Joseph Nye et Kenneth Walsh
Les systèmes de gestion
Le système de gestion compétitive
Le système de gestion formelle
Le système de gestion collégiale
Centralisation, système de gestion et processus décisionnel
Chapitre 7 / Les acteurs du jeu bureaucratique
Charles-Philippe David et Julien Tourreille
La place centrale du National Security Council
La structure du National Security Council
Un atout précieux aux yeux du président
Le rôle classique de la diplomatie et de la Défense
Le département d’État
Le département de la Défense
Le rôle repensé des services de renseignement et de la sécurité intérieure
La communauté du renseignement
Le directeur national des services du renseignement
Les agences du renseignement
Le département de la Sécurité intérieure
Le rôle accru des ministères traditionnels
L’impact du jeu bureaucratique sur la prise de décision
Chapitre 8 / Le Congrès
Frédérick Gagnon et Vincent Boucher
L’influence du Congrès sur la politique étrangère
Les pouvoirs constitutionnels et l’influence du Congrès
L’influence du Congrès au-delà des pouvoirs constitutionnels
Les facteurs influençant le comportement du Congrès en politique étrangère
Les principaux acteurs de politique étrangère au Congrès
Le Congrès, un joueur clé en politique étrangère
Chapitre 9 / La société civile organisée
Groupes d’intérêts, lobbies ethniques et think tanks
Christophe Cloutier-Roy
La société civile organisée, une spécificité américaine ?
Madison et Tocqueville, entre l’influence néfaste des factions et les bienfaits de l’association
Le pluralisme, entre théorie et idéologie
Les groupes d’intérêts, intermédiaires entre les citoyens et le gouvernement
Groupes d’intérêts et politique étrangère
La question controversée des lobbies ethniques
Les think tanks, caution intellectuelle du pouvoir
Le marché de l’expertise
Les think tanks et la politique étrangère américaine
L’administration Trump, les lobbies ethniques et les think tanks
Une société civile organisée influente, mais encore ?
Chapitre 10 / L’opinion publique et les médias
Karine Prémont et Julie-Pier Nadeau
Une opinion publique plutôt stable, mais de plus en plus partisane
La stabilité de l’opinion publique en matière de politique étrangère
Les positions de l’opinion publique sur les interventions militaires
Les nombreux clivages au sein de l’opinion publique américaine
Les rôles et l’influence de l’opinion publique
L’instrumentalisation de l’opinion publique par la présidence
Les médias comme agent structurant de l’opinion publique
Comment les Américains s’informent sur les enjeux de politique étrangère
La présentation des nouvelles internationales dans les médias américains
La couverture médiatique de la politique étrangère
L’instrumentalisation des médias par la présidence
Conclusion
Bibliographie