This survey on the rise of plantation companies since the 1970s, shows the conditions for the emergence and development of agrarian capitalism with a strong environmental and economic impact both in Asia and over the World. Read More
Resulting from the overlap of colonialism and market capitalism, the large-scale plantation method, which stemmed from an international demand for palm oil, has greatly expanded throughout South-East Asia since the 1970s. Over the course of forty years, Indonesia and Malaysia have asserted themselves as global production giants, accounting for over 80 per cent of the earth's planted surfaces.
How did this hegemony develop? How did plantation companies manage to conquer millions of hectares of forestland and mobilise hundreds of thousands of workers? What role have national agricultural policies and the particularities of these two countries’ labour and land markets played (Indonesia remaining a largely rural economy, while Malaysia has experienced strong and precocious industrialisation)? And finally, can the expansion of plantation capitalism be regulated by establishing a 'sustainable palm oil’ label through collaboration between NGOs and plantation companies?
Marking the result of a long immersive study with agricultural workers and their families, this volume describes the conditions behind the emergence and development of agrarian capitalism and its large economic and environmental impact at both the local and global levels.
Stéphanie Barral holds a Ph.D. in sociology from the EHESS and is a research director with the INRA (UMR-LISIS). Her research focuses on the political and economic regulation of contemporary agriculture, in particular the connection between agriculture and commodification of nature.
INTRODUCTION
Trois foyers historiques de développement du capitalisme agraire
Le succès économique des plantations de palmier à huile en Indonésie et en Malaisie
Le capitalisme agraire dans la tradition sociologique
Le capitalisme agraire : penser conjointement la firme, l'État et le marché
Chapitre 1 / LA TOUTE-PUISSANCE DU PLANTEUR COLONIAL
Impérialisme colonial et exploitation agricole
Phase pionnière de l'organisation des plantations
Organisation des migrations
Organisation de la sujétion des travailleurs forcés
Du travail forcé au paternalisme, nouvel élan de rationalisation
Conclusion
Chapitre 2 / INDÉPENDANCES ET CONSTRUCTION DES ÉTATS-NATIONS
Conflictualité sociale et syndicalisme
Nationalisation des plantations
Rationalisation et segmentation du travail
Conclusion
Chapitre 3 / LE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE MALAISIEN AU SERVICE DE L'INDUSTRIALISATION
La NEP, instrument de l’État développementaliste
Agences et schémas de colonisation, instruments autoritaires du développement agricole
De l’intervention étatique au soutien des initiatives privées
Segmentation du marché du travail : des politiques sectorielles contradictoires
Conclusion
Chapitre 4 / LES FIRMES INDONÉSIENNES AUX PRISES AVEC LE MARCHÉ FONCIER
Le développementalisme indonésien : entre intervention et libéralisme
Un État social libéral et paternaliste
Droit rural et modèle de colonisation agricole
Conclusion
Chapitre 5 / LA CONDITION OUVRIÈRE DANS LES PLANTATIONS INDONÉSIENNES
Contrôle hiérarchique et moralisation des comportements
Surinvestissement ou désinvestissement des liens communautaires
Représentations du travail et de la condition ouvrière
Conclusion
Chapitre 6 / LES POLITIQUES DE DÉVELOPPEMENT DURABLE RÉGULATIONS NATIONALES VERSUS TRANSNATIONALES
Les normes : émergence d’une échelle de régulation transnationale et apolitique
Poids des régulations publiques dans la construction du standard privé
Quand les firmes s’opposent aux standards volontaires
Conclusion
CONCLUSION
Capitalisme agraire et autonomie ouvrière
Le renouveau de l’État développementaliste