Sous l'effet de la mondialisation, des mutations du capitalisme et du recul de l’État-providence, les relations professionnelles se sont profondément modifiées en trois décennies. Elles ne relèvent plus uniquement du conflit régulé par l’État.
Dotée d’une autonomie contractuelle accrue, l’entreprise est devenue l’acteur clé d’un dialogue social structuré autour de thématiques nationales, voire internationales, telles que l’emploi et la performance économique. Ce dialogue, qui s’est fortement institutionnalisé, en vient à supplanter la négociation collective.
Toutes ces évolutions dessinent un nouveau compromis historique entre partenaires sociaux et État, porté par une aspiration à la démocratie sociale et encouragé par divers textes juridiques sur la gouvernance des entreprises.
Introduction
Chapitre 1 – La loi, le contrat et les régulations
Le conflit et la règle
Des modèles de régulation distincts
La France, un cas particulier
Chapitre 2 – L'autonomie contractuelle
Le politique et l’autonomie accrue des partenaires sociaux
La négociation collective productrice de lois
Dialogue social décentralisé et dialogue sociétal
Chapitre 3 – De grands compromis sociaux
La sécurité sociale, le salaire et le pouvoir d’achat
De l’emploi à la performance
Les « habits neufs » de la négociation collective
Chapitre 4 – Décision économique et démocratie sociale
Défiance des salariés et aspirations gestionnaires
La loi, productrice de démocratie sociale
Conclusion
Bibliographie sélective