Pourquoi les positions du magistère catholique en matière d'économie restent-elles aussi peu lisibles, aussi peu discutées, à l'inverse de celles concernant la bioéthique et la morale sexuelle ? Lire la suite
« Nous ne pouvons plus avoir confiance dans les forces aveugles et dans la main invisible du marché. » Cette citation n'est pas tirée du manifeste d'un parti politique, mais d'une exhortation apostolique du pape François, signée en 2013.
Loin de faire du souverain pontife un prélat marxiste, ce propos s’inscrit dans la lignée d’une doctrine sociale de l’Église qui a toujours considéré avec méfiance les credos de l’économie capitaliste.
Pourquoi, dès lors, les positions du magistère catholique en matière d’économie restent-elles aussi peu lisibles, aussi peu discutées, à l’inverse de celles concernant la bioéthique et la morale sexuelle ?
Introduction
Une méfiance à l'égard du capitalisme ancienne mais méconnue
Le paradoxe du traitement du capitalisme par la doctrine sociale de l'Église
Comprendre une position difficilement lisible
I. LE TRAITEMENT FANTOMATIQUE DU CAPITALISME
De l'absence criante au pluralisme insignifiant
Un « capitalisme recevable » aux contours problématiques
II. ESPRIT DU CAPITALISME ES-TU LÀ ?
Une définition systématisée du capitalisme... pas très catholique
L'esprit du capitalisme combattu par les papes
III. L’INTÉRÊT INDIVIDUEL VAUT-IL BIEN UNE MESSE ?
L’attitude intransigeante : ni l’esprit ni les structures
L’attitude réformiste : cachez cet ethos que je ne saurais voir
L’attitude conciliatrice : « canoniser » l’esprit du capitalisme ?
IV. LA MAIN INVISIBLE DE LA MODERNITÉ
Un problème plus profond qu’il n’y paraît...
Explorer la voie de l’éthique des vertus
Conclusion
Bibliographie