Dans ce livre, les auteurs mettent en évidence l'évolution des attitudes politiques ouvrières sur quarante ans et proposent une synthèse sans équivalent. Lire la suite
Les auteurs ont construit, dans les années 1960, le modèle d’une culture politique ouvrière dans laquelle appartenance au groupe ouvrier, sentiment d’appartenir à la classe ouvrière, rejet du libéralisme économique et républicanisme débouchaient sur un vote de gauche, notamment communiste.
Les mutations et ruptures, idéologiques et électorales, intervenues dans les années 1980-1990 ont conduit à ce livre fondé sur des entretiens non directifs et 18 enquêtes par sondage réalisées entre 1962 et 2002.
Cette approche empirique permet aux auteurs de mettre en évidence l’évolution des attitudes politiques ouvrières sur quarante ans, d’en évaluer l’ampleur, d’en dater précisément les étapes majeures et de proposer une synthèse sans équivalent.
PREMIERE PARTIE Etre ouvrier : ce que politique veut dire. Une approche qualitative
SECONDE PARTIE 1962-2002 : étapes et sens d'un bouleversement
Chapitre II La relation à l'univers politique
Appartenance ouvrière et rapport au politique : dépolitisation ou retrait protestataire ?
L'intérêt pour la politique et le sentiment d'être apte à la comprendre : pas de tendance linéaire à la dégradation - Retrait politique des jeunes : effets de classe et de génération se cumulent - Penser qu'on peut à son niveau peser sur le cours des choses : une dimension alternative du rapport au politique ? - Montée des attitudes favorables aux démonstrations protestataires : quelle signification politique? - Du républicanisme ouvrier à une indifférence hostile au système politique
L'autoposition sur l'axe droite-gauche : crise ou déclin du « sinistrisme » ouvrier ?
Appartenance ouvrière et autoposition sur la dimension droite gauche : recul du « sinistrisme » ouvrier - Ces processus de désaffiliation connaissent leur ampleur maximum dans les générations récentes - Autoposition à gauche et sentiment d'appartenir à la classe ouvrière font de moins en moins système, y compris chez les plus ouvriers -Gauche et droite d'autoposition restent idéologiquement opposées, mais les contradictions qui les traversent sont d'autant plus sensibles que le degré d'insertion dans le groupe ouvrier est plus élevé
Chapitre III. Les évolutions électorales : fin du vote de classe ?
Chapitre IV. Appartenance ouvrière, attitudes politico-idéologiques et vote
Classe sociale objective, classe sociale subjective et comportement électoral
En 1966, la propension au vote de gauche, notamment communiste, et l'implication électorale sont maximum chez ceux qui s'identifient subjectivement à la classe ouvrière et sont objectivement les plus insérés au groupe ouvrier -1982-2002 : ce qui persiste pour le vote de gauche et ce qui change - Vote pour la droite parlementaire et vote Front national : quelle incidence du sentiment de classe ?
Transformation des attitudes politico-idéologiques : quelles incidences sur le vote ?
Quel que soit le degré d'appartenance ouvrière, les votes pour la gauche ou la droite parlementaire restent fortement dépendants de la résistance ou de l'adhésion à la thématique du libéralisme économique ; le vote Front national en revanche est peu dépendant de cette dimension des attitudes - Quel que soit le degré d'appartenance ouvrière, plus on est réfractaire aux thèmes autoritaires et xénophobes, plus on vote à gauche et moins on vote pour la droite parlementaire ; il n'y a vote Front national que chez ceux qui se situent au niveau le plus élevé d'autoritarisme et de xénophobie -L'autoritarisme et la xénophobie dans les divers électorats - L'effet combiné des attitudes socio-économiques et éthico-culturelles : configurations idéologiques et comportement électoral
La composante anxieuse des attitudes
La crainte du chômage et le sentiment de «mal vie» - «On ne se sent plus en sécurité nulle part» - Peurs de gauche, peurs de droite
Le rapport à la politique
Le niveau d'implication politique - L'attitude par rapport aux mobilisations collectives - Le rapport au système politique
Autoposition sur l'axe droite-gauche et comportement électoral
La situation en 1978 - Les changements intervenus : le vote de gauche - Le vote pour la droite parlementaire - Le vote d'extrême droite -L'autoposition sur l'axe droite-gauche dans les divers électorats en 2002 - Gros plan sur le vote Front national
L'orientation politique du milieu familial
Plus on est ouvrier, plus on a de chances d'être issu d'une famille de gauche et moins on en a d'être issu d'une famille de droite ; l'autoposition sur la dimension droite-gauche est très fortement influencée par l'orientation politique du milieu familial -L'orientation idéologique du milieu familial : quelle incidence sur le vote - Electeurs de gauche, de droite et d'extrême droite : quelles orientations politiques des familles dont ils sont issus ?
Le vote amer des classes populaires