Les ouvriers et la politique

Permanence, ruptures, réalignements
Première édition

Dans ce livre, les auteurs mettent en évidence l'évolution des attitudes politiques ouvrières sur quarante ans et proposent une synthèse sans équivalent. Lire la suite

Les auteurs ont construit, dans les années 1960, le modèle d’une culture politique ouvrière dans laquelle appartenance au groupe ouvrier, sentiment d’appartenir à la classe ouvrière, rejet du libéralisme économique et républicanisme débouchaient sur un vote de gauche, notamment communiste.

Les mutations et ruptures, idéologiques et électorales, intervenues dans les années 1980-1990 ont conduit à ce livre fondé sur des entretiens non directifs et 18 enquêtes par sondage réalisées entre 1962 et 2002.

Cette approche empirique permet aux auteurs de mettre en évidence l’évolution des attitudes politiques ouvrières sur quarante ans, d’en évaluer l’ampleur, d’en dater précisément les étapes majeures et de proposer une synthèse sans équivalent.


Livre broché - 32,50 €
ePub (EPUB) - 6,99 €
Disponible chez ces revendeurs:

Spécifications


Éditeur
Presses de Sciences Po
Auteur
Guy Michelat, Michel Simon,
Collection
Académique
Langue
français
Mots clés
Classes sociales, Comportements politiques, Ouvriers
Catégorie (éditeur)
Internet Hierarchy > Sociologie > Sociologie politique
Catégorie (éditeur)
Internet Hierarchy > Politique
BISAC Subject Heading
POL000000 POLITICAL SCIENCE
Code publique Onix
06 Professionnel et académique
CLIL (Version 2013-2019 )
3283 SCIENCES POLITIQUES
Date de première publication du titre
01 janvier 2004
Code Identifiant de classement sujet
Classification thématique Thema: Politique et gouvernement

Livre broché


Date de publication
01 janvier 2004
ISBN-13
978-2-7246-0935-6
Ampleur
Nombre de pages de contenu principal : 373
Code interne
978-2-7246-0935-6
Poids
430 grammes
Prix
32,50 €
ONIX XML
Version 2.1, Version 3

ePub


Date de publication
01 janvier 2004
ISBN-13
9782724686418
Contenu du produit
Text (eye-readable)
Ampleur
Nombre de pages de contenu principal : 373
Code interne
9782724686418
Protection technique e-livre
DRM -Adobe
ONIX XML
Version 2.1, Version 3

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Sommaire


PREMIERE PARTIE Etre ouvrier : ce que politique veut dire. Une approche qualitative

Présentation
L'entretien non directif : pourquoi ? comment ? - L 'enquête de 1978 - Caractéristiques des personnes interrogées en 1978
« Pour nous, ouvriers » Cela ne peut plus durer.
Nous, ouvriers, on veut que cela change : on choisit la gauche - La vie est de plus en plus dure : ça sert à quoi de vivre ainsi ? - Et il y a plus malheureux que nous - Le pire c'est le chômage, surtout pour les jeunes : ils n 'ont plus d'avenir
On veut vivre normalement.
Ce n 'est pas juste que certains aient tant, et d'autres si peu - On veut vivre normalement, comme tout le monde, être heureux - Élever nos enfants, avoir un foyer, une maison - Ne pas serrer des boulons toute sa vie : pouvoir accéder à autre chose - Que chacun soit libre de vivre selon ses idées et ses goûts - Il faut plus d'humanité, ne pas céder à ceux qui essaient de nous opposer les uns aux autres, aux immigrés en particulier - Mais tout de même, on vole, on tue, personne n 'est plus en sûreté, et sans les immigrés, il y aurait moins de chômage - Et la religion ne nous apporte rien : c 'est ici que ça se passe
La politique cela nous concerne.
C'est la vie qui nous fait prendre conscience des réalités - Chez nous on a toujours été de ce bord là - Chacun a droit à ses idées - La politique, elle fait partie de nous, mais c 'est trop dur d'être militant dans un parti - Mais il faut être avec le Syndicat pour se défendre, marquer des points - En tout cas on peut agir au niveau du quartier, avec les gens, sans attendre
C'est toute une politique qu'il faut changer.
Les gouvernements actuels se moquent de nous, on a le dégoût de leur personne - Il n'y a rien qui tourne rond, du moins pour celui qui travaille - L 'argent va à l'argent, ce n 'est pas la crise pour tout le monde - Ce sont des plaies du système de la société capitaliste - On détruit la substance du pays, on gâche l'avenir de la France
Avec la gauche, il peut y avoir une amélioration.
On n'espère qu'une chose, c 'est qu'ils passent, le bonheur, il est dans la gauche - Avec eux, ce sera différent - Ce qui compte, ce sera le papier qu'on mettra dans l'urne - Ils ont leurs chances, il est grand le côté ouvrier - Qu'ils commencent donc parfaire pour le petit - Il faut se donner les moyens de tenir les promesses
Mais ce ne sera pas le paradis du jour au lendemain.
C'est toute une organisation à refaire, toute une vie à changer - Il ne faut pas qu'ils promettent trop, les gars, on ne peut pas casser la baraque - Les détenteurs de capitaux sont forts, ils ne vont pas se laisser faire - Et puis il y a tous ces gens qu'on ne peut pas heurter, c 'est ancré dans les mentalités, ancré dans le peuple - Cela ne peut se faire que par étapes
Ce qu'il faut, c'est une union de toute la gauche.
Sur ce qui compte pour nous, ils ont en gros les mêmes idées - Le Parti communiste, c'est plus net, le Parti socialiste c'est plus sournois - Le communisme, c'est trop dur, cela peut mener à la dictature, un régime socialisant nous conviendrait mieux - Mais en tout cas, il faut un gouvernement avec les commu­nistes, les socialistes et les radicaux de gauche
Mais on a peur que la gauche ne passe pas.
Avec toutes leurs disputes à gauche, on commence à douter - Tel que c'est parti, c'est encore la droite qui va passer, et même si c'était la gauche, ça n'irait pas très loin - Si c'est la droite on n'a pas fini d'en baver, mais d'une façon ou d'une autre, il faudra bien que cela change un jour - En tout cas, ce sont les Français qui décideront

SECONDE PARTIE 1962-2002 : étapes et sens d'un bouleversement

Présentation
Objet de cette seconde partie - Données - Méthode - Un indicateur ordinal du degré d'appartenance objective au groupe ouvrier

Chapitre I. Les attitudes politico-idéologiques
Un recul considérable du sentiment d'appartenir à la classe ouvrière
Un indicateur de la classe sociale subjective - 1966 : le « classisme » et ses limites - Fin des années 1990 : l'interrogation sur le sentiment d'appartenance à une classe sociale continue de faire sens - Mais les identifications de classe connaissent un profond bouleversement - Depuis quand ? Chez qui ? Quelle signification ?
Hostilité à l'idéologie libérale, propension aux attitudes autoritaires et xénophobes
Enjeux socio-économiques, enjeux éthico-culturels : deux axes de polarisation idéologique - Plus on appartient au groupe ouvrier, plus on demeure réfractaire aux thèmes du «libéralisme économique» -... mais plus on est enclin aux attitudes autoritaires et xénophobes - En a-t-il toujours été ainsi? Retour sur l'autoritarisme ouvrier - D'une génération à l'autre
Le niveau de diplôme : quelles incidences ?
A classe objective cons­tante, le niveau de diplôme n 'a qu'une influence limitée sur les attitudes socio-économiques ; en revanche, plus on est diplômé, plus on est réfractaire à la xénophobie et à l'autoritarisme - L'effet études : quelles interprétations ?
La dimensions anxieuse des attitudes


Chapitre II La relation à l'univers politique

Appartenance ouvrière et rapport au politique : dépolitisation ou retrait protestataire ?
L'intérêt pour la politique et le sentiment d'être apte à la comprendre : pas de tendance linéaire à la dégradation - Retrait politique des jeunes : effets de classe et de génération se cumulent - Penser qu'on peut à son niveau peser sur le cours des choses : une dimension alternative du rapport au politique ? - Montée des attitudes favorables aux démonstrations protestataires : quelle signification politique? - Du républicanisme ouvrier à une indifférence hostile au système politique
L'autoposition sur l'axe droite-gauche : crise ou déclin du « sinistrisme » ouvrier ?
Appartenance ouvrière et autoposition sur la dimension droite gauche : recul du « sinistrisme » ouvrier - Ces processus de désaffiliation connaissent leur ampleur maximum dans les générations récentes - Autoposition à gauche et sentiment d'appartenir à la classe ouvrière font de moins en moins système, y compris chez les plus ouvriers -Gauche et droite d'autoposition restent idéologiquement opposées, mais les contradictions qui les traversent sont d'autant plus sensibles que le degré d'insertion dans le groupe ouvrier est plus élevé

Chapitre III. Les évolutions électorales : fin du vote de classe ?

 

Questions de méthode
Détour par la statistique électorale : les phases des mutations du paysage politique.
Années 1960 : une droite hégémonique, un PC dominant à gauche - 1978 : la gauche à son zénith électoral - 1981-1988 : le PC chute au profit du PS, le FN entre en scène - De 1993 à 2002 : c'est celui qui perd le moins qui gagne
Classe sociale objective et comportement électoral : la situation en 1966
De 1978 à 2002
 
Appartenance ouvrière et désengagement électoral : le tournant des années 1990 - Déclin du «vote de classe» communiste, crise du sinistrisme électoral ouvrier - La réticence ouvrière à voter pour la droite parlementaire n'a pas disparu, mais, à partir de la fin des années 1980, plus on est ouvrier, plus on vote Front National. Structure de classe des électorats : les contrastes persistent
Au total quels changements majeurs ? Qui a gagné sur qui ?
Jeunes d'hier et d'aujourd'hui : quelles évolutions ?
Genre, situation d'emploi, statut et secteur d'activité : quelles incidences ?

Chapitre IV. Appartenance ouvrière, attitudes politico-idéologiques et vote

Classe sociale objective, classe sociale subjective et comportement électoral
En 1966, la propension au vote de gauche, notamment communiste, et l'implication électorale sont maximum chez ceux qui s'identifient subjectivement à la classe ouvrière et sont objectivement les plus insérés au groupe ouvrier -1982-2002 : ce qui persiste pour le vote de gauche et ce qui change - Vote pour la droite parlementaire et vote Front national : quelle incidence du sentiment de classe ?
Transformation des attitudes politico-idéologiques : quelles incidences sur le vote ?  
Quel que soit le degré d'appartenance ouvrière, les votes pour la gauche ou la droite parlementaire restent fortement dépendants de la résistance ou de l'adhésion à la thématique du libéralisme économique ; le vote Front national en revanche est peu dépendant de cette dimension des attitudes - Quel que soit le degré d'appartenance ouvrière, plus on est réfractaire aux thèmes autoritaires et xénophobes, plus on vote à gauche et moins on vote pour la droite parlementaire ; il n'y a vote Front national que chez ceux qui se situent au niveau le plus élevé d'autoritarisme et de xénophobie -L'autoritarisme et la xénophobie dans les divers électorats - L'effet combiné des attitudes socio-économiques et éthico-culturelles : configurations idéologiques et comportement électoral
La composante anxieuse des attitudes
La crainte du chômage et le sentiment de «mal vie» - «On ne se sent plus en sécurité nulle part» - Peurs de gauche, peurs de droite
Le rapport à la politique
Le niveau d'implication politique - L'attitude par rapport aux mobilisations collectives - Le rapport au système politique
Autoposition sur l'axe droite-gauche et comportement électoral
La situation en 1978 - Les changements intervenus : le vote de gauche - Le vote pour la droite parlementaire - Le vote d'extrême droite -L'autoposition sur l'axe droite-gauche dans les divers électorats en 2002 - Gros plan sur le vote Front national
L'orientation politique du milieu familial
Plus on est ouvrier, plus on a de chances d'être issu d'une famille de gauche et moins on en a d'être issu d'une famille de droite ; l'autoposition sur la dimension droite-gauche est très fortement influencée par l'orientation politique du milieu familial -L'orientation idéologique du milieu familial : quelle incidence sur le vote - Electeurs de gauche, de droite et d'extrême droite : quelles orientations politiques des familles dont ils sont issus ?