Reposant sur les théories classiques des mouvements sociaux et de leur interaction avec l’État, sa police et les médias, cet ouvrage propose une analyse comparative de la transformation des relations entre police et manifestants, et plus largement celle de la gestion des mouvements sociaux et du maintien de l’ordre par les États. Les auteurs observent, malgré une relative euphémisation de la violence dans les relations entre policiers et manifestants, de fortes différences selon les situations. En démocratie même, la tendance à la pacification des conflits n’est pas linéaire, compte tenu du contexte international lié au terrorisme et au fondamentalisme musulman. L’ouvrage s’appuie sur des exemples concrets en Europe, aux États-Unis, en Afrique, au Moyen-Orient et utilise des données très diverses : observation, participation aux conflits, dépouillement d’archives policières, suivi de la législation, entretiens.