Sommaire : Chantal Mouffe et la critique immanente du libéralisme - La démocratie radicale et la critique du marxisme - Démocratie radicale et représentation chez Cornelius Castoriadis et Ernesto Laclau - La démocratie radicale entre action et institution - L'harmonie discordante : un schème pour penser radicalement l’institution de la démocratie Lire la suite
La démocratie libérale a perdu de son aura. Chose encore impensable il y a seulement une vingtaine d'années, ses institutions sont aujourd’hui vivement contestées et son autorité mise en doute. Toutes ces critiques ne se valent pas, cependant. Quand certains remettent en cause le principe même de la démocratie et en appellent à un retour à des méthodes de gouvernement autoritaires et verticales, d’autres reprochent au contraire à la démocratie de ne pas aller jusqu’au bout de sa logique et de renoncer aux idéaux d’égalité et d’autonomie. Assimilée à la simple organisation de la compétition électorale, la démocratie a cessé d’être perçue comme l’incarnation d’un idéal politique.
On a alors affirmé que, fidèle à ses principes et à sa promesse émancipatrice, la démocratie ne pouvait être que radicale. Est-ce bien le cas ? Et les auteurs qui se réclament de la démocratie radicale sont-ils aussi unanimes qu’on le prétend ? Ce dossier propose une reprise critique de ce courant théorique et politique et montre qu’il est loin d’être unifié. De nombreuses lignes de faille apparaissent autour d’enjeux majeurs, tels que le rapport au libéralisme, à l’État ou à la représentation. La démocratie radicale finit par se révéler aussi fragile politiquement qu’elle est féconde théoriquement.
MANUEL CERVERA-MARZAL, Une « démocratie radicale » pas si radicale ? Chantal Mouffe et la critique immanente du libéralisme
MARTIN DELEIXHE, La démocratie radicale et la critique du marxisme. Démocratie, État et conflictualité
ARNAUD TOMÈS, Démocratie radicale et représentation chez Cornelius Castoriadis et Ernesto Laclau
AUDRIC VITIELLO, La démocratie radicale entre action et institution. De la politique adversariale à la politique préfigurative
SOPHIE KLIMIS, L'harmonie discordante : un schème pour penser radicalement l’institution de la démocratie