Cet ouvrage dresse pour la première fois un état socio-politique des lieux de vie associative en France. Lire la suite
Les associations sont-elles devenues le fer de lance de la démocratie ? A l'inverse des organisations partisanes et syndicales, elles bénéficient d'une reconnaissance croissante depuis un quart de siècle. La gamme des formes et des objectifs de la vie associative s'est élargie. Mais cela ne s'est pas fait sans ambiguïté. Le " retour " au local est, en partie, organisé par l'Etat. La prise en charge des préoccupations concrètes des citoyens renvoie les associations vers une gestion de l'urgence et les éloigne du projet politique. La défense de l'altérité du " mouvement " associatif masque son extrême hétérogénéité et son implication dans des rapports de pouvoir. Cet ouvrage dresse pour la première fois un état sociopolitique des lieux de la vie associative en France. Comment s'établit la rencontre entre la légitimité républicaine du suffrage universel et la légitimité " participative " des associations ? Quelles évolutions majeures sont intervenues, depuis la loi de 1901, dans les relations entre la puissance publique et les associations ? Pourquoi se dire bénévole plutôt que militant ? Les traditions politiques et les clivages idéologiques isolent-ils des catégories d'acteurs et d'associations ? Le propos bouscule certaines idées reçues : l'excellence du " modèle " américain, la " citoyenneté " associative ou encore l'opposition entre le nouveau et l'ancien. Les associations peuvent-elles contribuer à ce nouvel âge de la participation que chacun appelle de ses voeux ? Oui, à condition que soit réaffirmée la légitimité du politique. Tel est en définitive le message de ce livre.