« Mieux prendre en compte la santé des femmes » tel est le thème choisi pour le séminaire de la Chaire Santé. Deux problématiques ont émergé. D'abord, il s'agit bien de considérer la santé des femmes de manière spécifique par rapport à celle des hommes mais également considérer chaque femme, individuellement, à partir de sa situation concrète. Lire la suite
« Mieux prendre en compte la santé des femmes », tel est le titre du séminaire qui s'est tenu à Paris les 6, 7 et 8 février 2013. Ce thème fait émerger deux problématiques imbriquées. D'abord, il s'agit bien de considérer la santé des femmes de manière spécifique par rapport à celle des hommes. Pourtant, les femmes ne peuvent être considérées comme un groupe homogène et de grandes disparités les traversent. Si l'on veut mieux prendre en compte la santé des femmes, il faut donc préalablement s'intéresser aux questions de santé en lien avec les femmes, mais également considérer chaque femme, individuellement, à partir de sa situation concrète.
Le séminaire a été l'occasion d'aborder un grand nombre de thématiques liées à la santé des femmes : les comportements de santé différenciés selon les sexes, en matière de consommation de tabac, d'alcool ou de nutrition ont été présentés ; la pertinence des programmes de dépistage des cancers féminins - cancers du sein et du col de l'utérus - a été discutée ; les différents moments de la vie sexuelle, et parfois aussi reproductive, des femmes ont été examinés pour interroger les structures d'éducation, de prévention et de prise en charge des femmes autant que des hommes ; les conditions de vie socio-économiques et les inégalités de genre ont enfin fait l'objet d'un examen spécifique, à travers la prise en compte de la précarité et des violences faites aux femmes.
Chacun de ces sujets a donné lieu à des échanges entre les différents participants et participantes et des recommandations ont été faites à partir de ces discussions. In fine, il apparaît que les politiques de santé publique ne doivent pas seulement prendre en compte les femmes, mais plutôt intégrer la dimension de genre, pour lutter contre les rapports inégaux entre les hommes et les femmes et leurs conséquences sur la santé de tous et de toutes.