Reposant sur une série importante d'entretiens avec des commissaires et des membres de leurs cabinets, cet ouvrage analyse les conditions de leur nomination, leur rôle dans la mise en oeuvre des politiques communautaires, leur activité de représentation. Lire la suite
Depuis la crise de 1998-1999 qui a provoqué la démission de la commission Santer, les commissaires européens se trouvent régulièrement dans le collimateur de la critique politique et journalistique. Pourtant, le collège formé par les commissaires est largement resté une « boîte noire » pour la science politique.
Reposant sur une série importante d'entretiens avec des commissaires et des membres de leurs cabinets, cet ouvrage comble une lacune. Empruntant ses outils à la sociologie politique, il analyse les conditions de nomination de ces commissaires, leur rôle dans la mise en oeuvre des politiques communautaires et leur activité de représentation de l'Europe.
Dans cette perspective, il montre que, loin d'être condamnés à s'enfermer dans une définition préétablie de leur fonction diplomatique, technocratique ou politique - les commissaires participent à l'invention d'un ordre politique européen original, aux logiques comparables à celles qui ont présidé à la formation des démocraties contemporaines.