Les démocraties du tirage au sort. Légitimités et modèles institutionnels en conflit-Démocratie délibérative, démocratie antipolitique ou démocratie radicale ?-Intérêts particuliers et bien commun dans les assemblées citoyennes tirées au sort-Tirage au sort et dépolitisation : 20e-21e siècles Lire la suite
Les assemblées tirées au sort se sont multipliées à travers le monde à partir des années 2000, dans un contexte de défiance envers les acteurs traditionnels du champ politique. Ces dispositifs sont souvent défendus au nom de leur caractère participatif ou délibératif, voire de l'impartialité ou de la représentativité qu’ils garantiraient. Ils sont parfois aussi dits favoriser l’émergence d’un consensus que les clivages partisans ou les conflits d’intérêt empêchent d’ordinaire. Les assemblées tirées au sort donnent pourtant lieu à des formes de conflits inédites, et se font l’écho d’oppositions profondes, comme l’a montré notamment la Convention citoyenne pour le climat en France (2019-2021). C’est à cette nouvelle « politique du tirage au sort » qu’est consacré ce dossier, au croisement de la théorie politique normative et des sciences sociales.
Politique du tirage au sort
Lionel Cordier, Marie Montagnon et Théophile Pénigaud
Dossier
Les démocraties du tirage au sort. Légitimités et modèles institutionnels en conflit
Dimitri Courant
Les trois imaginaires contemporains du tirage au sort en politique : démocratie délibérative, démocratie
antipolitique ou démocratie radicale ?
Nabila Abbas et Yves Sintomer
Intérêts particuliers et bien commun dans les assemblées citoyennes tirées au sort
Théophile Pénigaud
Tirage au sort et dépolitisation : 20e-21e siècles
Nadia Urbinati
Échapper à la conflictualité ? Le tirage au sort comme outil de management et d'union nationale
Lionel Cordier
Tirage au sort et conscience des injustices
Pierre-Étienne Vandamme
Parcours de recherche : Martha Nussbaum
Les ambiguïtés du cosmopolitisme : entretien avec Martha Nussbaum
Daniel Steinmetz-Jenkins
Varia
Vers une distinction conceptuelle entre « ennemi » et « adversaire » en démocratie
Éric Rouby