Les firmes pharmaceutiques sont de plus en plus engagées dans le domaine de la santé internationale (lutte contre le SIDA, la tuberculose, etc.). Quel est leur rôle, quelles actions mettent-elles en oeuvre ? Sont-elles capables de coopérer avec les États, les ONG, les organisations internationales et les fondations privées ? Lire la suite
Très actives dans le domaine de la santé mondiale depuis la fin des années 1990, les firmes multinationales – principalement pharmaceutiques– sont aujourd'hui engagées au sein de partenariats public-privé internationaux. Quel est leur rôle et quelles actions mettent-elles en oeuvre ? Sont-elles capables de coopérer avec les États, les ONG, les organisations internationales et les fondations privées ?
Centré sur la lutte contre le VIH/sida, la tuberculose, le paludisme et les maladies tropicales négligées – à l'origine de dynamiques de coopération originales –, ce livre retrace l'insertion des entreprises dans la gouvernance sanitaire internationale par le biais d'organisations institutionnelles et de mécanismes de coopération liés au marché. Il montre qu'il s'agit d'un processus progressif qui, d'acteurs autonomes, a vu ces firmes devenir sujets de régulation, puis partenaires.
Une enquête inédite qui permet de mieux comprendre la participation des acteurs marchands au multilatéralisme et leur capacité à modifier le fonctionnement de la gouvernance sanitaire internationale.
Introduction
Chapitre I des acteurs périphériques insérés par la régulation
La constitution d'un système sanitaire intergouvernemental
Les contributions spécifiques des firmes parmi les acteurs non étatiques
Des contributeurs techniques non reconnus formellement
Vers un nouvel ordre sanitaire international fondé sur la régulation
Tensions sur les médicaments essentiels
L'expérience fondatrice des conflits autour du code OMS/UNICEF
Reconnaissance mutuelle et apprentissage
Chapitre 2 l'organisation formelle de la collaboration
L'incitation à la collaboration en réseaux
De l’ivermectine au Mectizan : un exemple de collaboration non-linéaire
La mise en place d’un programme de donation
Un arrangement institutionnel entre indépendance et contrôle
Des partenaires émergents, coproducteurs d’action sanitaire internationale
Les donations ou la fiction du hors-marché
Chapitre 3 l’ouverture de la santé mondiale aux acteurs marchands
La promotion du recours au secteur privé par la Banque mondiale
L’adaptation de l’OMS
Le renforcement des droits de propriété intellectuelle
L’échec d’une stratégie défensive
Négociations pour des prix différenciés
L’insertion par le recours aux mécanismes de marché
Chapitre 4 l’institutionnalisation par les partenariats public-privé
La réforme des Nations unies par l’ouverture aux entreprises
De la coopération au partenariat public-privé international
La participation inégale des firmes
Le partage ciblé des droits de propriété intellectuelle
L’élaboration de politiques nationales
Le rôle de facilitateur des acteurs intermédiaires
Un triple processus d’hybridation
Chapitre 5 des stratégies d’encadrement divergentes
Les enjeux contrastés de la gestion des relations avec les entreprises
La voie apparente de la protection au sein de l’OMS
La stratégie d’incitation à la participation du Fonds mondial
Des logiques non-exclusives et légitimatrices
Conclusion
Business partners
Patrick Castel, « Firmes et santé globale », La Vie des idées , 1er juin 2016. ISSN : 2105-3030. URL : http://www.laviedesidees.fr/Firmes-et-sante-globale.html