La désobéissance civile, à la différence de la lutte armée, s'inscrit dans la vie ordinaire des individus, qui l'utilisent pour marquer leur opposition à la force de la loi. Au XXe siècle, Gandhi et Martin Luther King en ont fait un instrument privilégié de protestation non violente.
À l'origine inspirées par des convictions religieuses ou philosophiques, les attitudes désobéissantes ont pris une dimension plus politique. Vont-elles rester le mode protestataire de minorités ou s'imposer comme une forme nouvelle d'expression citoyenne ? Des groupes aux intérêts diamétralement opposés peuvent-ils « désobéir » en se réclamant d'un même héritage démocratique ?
Dans un contexte où féministes, anti-mariage gay, mouvement anti-impôts, indignés, écologistes, altermondialistes, parmi bien d'autres mouvements, pratiquent la désobéissance civile, cet ouvrage en retrace l'histoire, les modalités d'action et les rapports ambigus avec la violence, le droit et les médias.
Introduction
Chapitre 1 Des origines au xxe siècle
Essai de définition
Des Quakers à Henry David Thoreau
Diffusion d'une pratique de contestation
Chapitre 2 La désobéissance à l'heure de la mondialisation
La réapparition d'une pratique
Réponse à une situation d’urgence
Contester un modèle de société ?
La masse contre un système fermé
Chapitre 3 Désobéir, un mode d’action citoyen radical ?
Contraintes d’un mode d’action illégal et citoyen
Mises en scène médiatiques
L’arme judiciaire
Réseaux et formes d’engagement
Chapitre 4 Désobéissance ou sabotage ?
Destruction de biens : un répertoire violent ?
Justifier et légitimer la violence
Construction sémantique de la non-violence
Conclusion