La classe ouvrière ? C'est le dénominateur commun des ouvriers exclus de la propriété des moyens de production, ainsi qu'un mythe parfois mobilisateur de la marche vers l'abolition du salariat. Mais, dans la réalité quotidienne de l'industrie, tout se passe comme si la classe ouvrière n'existait pas : les ouvriers sont contrôlés et divisés, de plus en plus contrôlés et divisés, dans et par leur travail. L'évolution des techniques, des fluctuations de production, des politiques de main-d'œuvre et de négociation les enserre dans un réseau de plus en plus dense de contraintes, dans lequel ils se trouvent isolés et démunis face aux employeurs. Et pourtant, la critique ouvrière, individuelle et collective, n'est pas morte : où et quand apparaît-elle, comment chemine-t-elle, comment renaît-elle sans cesse de ses cendres ? Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage : telle est la difficile lutte des ouvriers de l'industrie, cherchant à desserrer le carcan des contraintes, à bâtir des solidarités limitées.
Sommaire
Contents
Le progrès technique contre le progrès social
Fluctuations de production et situations de travail
Les politiques de main-d'œuvre divisent
Contrôler et diviser par le syndicat
Les ouvriers face à leur travail
La transformation du travail par la lutte ouvrière..