Les politiques de mémoire ont échoué. Pour comprendre les raisons de cet échec et éclairer le débat public, les auteures remontent aux sources mêmes des politiques de mémoire et s'interrogent, sans concession ni posture partisane : d'où viennent-elles ? Que font-elles effectivement ? À quoi servent-elles ? Comment les rendre efficaces ? Lire la suite
Oublier le passé, c'est se condamner à le répéter. Depuis la fin des années 1990, cette idée a inspiré le développement massif de politiques de mémoire partout dans le monde : musées, mémoriaux, monuments, éducation civique et institutions sont chargés d'écrire l'histoire, d’honorer des victimes, de dire le bien et le mal, de permettre aux citoyens et aux gouvernants de construire des sociétés pacifiées.
Mais ces politiques n’ont pas rempli leurs objectifs. Elles n’ont pas su endiguer la montée des populismes ni empêcher les actions politiques violentes.
Pour comprendre les raisons de cet échec et éclairer le débat public, les auteures remontent aux sources mêmes des politiques de mémoire et s’interrogent, sans concession ni posture partisane : d’où viennent-elles ? Que font-elles effectivement ? À quoi servent-elles ? Comment les rendre efficaces ?
Introduction
I. CE QUI EST ATTENDU DES LEÇONS DU PASSÉ
La mémoire, outil de réforme de la société contemporaine
Les instruments des politiques de mémoire
« Plus jamais ça » : de l'efficacité des politiques de mémoire
II. QUELLES LEÇONS DE MÉMOIRE RETIENNENT LES INDIVIDUS ?
Mémoires d'école : des « bruits » sociaux pleins la classe
Mémoires au musée : reconnaître le passé
Commissions de vérité : une guérison collective des traumatismes ?
Procès pour mémoire : le droit, c'est d'abord du droit (et de la politique)
III. LES EFFETS SOCIAUX ET POLITIQUES DE LA MÉMOIRE
Peut-on vraiment réformer l'individu ?
Le pouvoir politique des politiques de mémoire
Entrepreneur de mémoire, une profession comme une autre
Conclusion. Les politiques de mémoire pourraient-elles être plus efficaces ?
Bibliographie