Convaincu que la clé de l'œuvre de Nizan et de sa vie même, se trouve dans les rapports qu'il entretenait avec le Parti communiste, James Steel retrace avec précision l'itinéraire politique, littéraire et moral de ce militant exemplaire. Lire la suite
"J'avais vingt ans, je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge de la vie." À partir de cette phrase, Paul Nizan a souvent été présenté comme un écorché vif, un rebelle et un romantique en proie à l'angoisse existentielle. D'autres critiques, plus sensibles à son adhésion pure et dure au Parti communiste, voient en lui un stalinien, puis un traître. En fait écrivain, journaliste, critique littéraire, Nizan est aussi, de manière indissociable, un protagoniste révolutionnaire : c'est en observateur et en acteur qu'il traverse son époque, celle de la montées des totalitarismes, de l'antifascisme, du Front populaire, de la Guerre d'Espagne, de Munich et dela "Drôle de guerre".
Convaincu que la clé de l'oeuvre de Nizan et de sa vie même, se trouve dans les rapports qu'il entretenait avec le Parti communiste, James Steel retrace avec précision l'itinéraire politique, littéraire et moral de ce militant exemplaire : cela lui permet d'apprécier les conflits entre l'artiste, le journaliste et le militant. L'individu à travers le parti, le parti à travers l'individu : on voit mieux, de cette façon, la diversité et la discontinuité d'une oeuvre qui n'est pas aussi transparente que pourraient le laisser croire les premiers écrits.