En croisant les outils classiques de la sociologie avec l'analyse d'œuvres, d’auteurs et de troupes contestataires, l'ouvrage explore les liens, parfois complices, souvent tourmentés, entre le théâtre et le pouvoir. Lire la suite
Qu'il exalte l'imagination du spectateur en lui permettant de rire des autorités en place ou qu’il provoque une remise en question de son attitude passive au sein de la société, le théâtre contestataire cherche à mobiliser et à bousculer l’ordre établi. Le lien soutenu entre l’auditoire et la scène entretient la force subversive de cette forme de théâtre.
Quel rôle les dramaturges jouent-ils dans un régime autoritaire ? Quel sens donner au théâtre contestataire quand il se déploie dans un contexte démocratique ? De la France aux États-Unis en passant par le Brésil et l’Argentine, Mathilde Arrigoni interroge les logiques militantes, artistiques et professionnelles à l’oeuvre dans cet art théâtral, devenu arme politique. À travers les manifestations en faveur du statut d’intermittent, elle questionne aussi la façon dont la lutte sociale s’enrichit de la pratique artistique. En croisant les outils classiques de la sociologie avec l’analyse d’oeuvres, d’auteurs et de troupes contestataires, elle explore les liens, parfois complices, souvent tourmentés, entre le théâtre et le pouvoir.
Introduction
Chapitre 1 — Le théâtre, un rapport ambivalent au politique
Un art encadré par les institutions
Un art de la participation populaire
Un art tenu en lisière 32
Chapitre 2 — Théâtre contestataire, théâtre militant
Une cause politique en filigrane
Un mode de production spécifique
Révolutions esthétiques, révolutions politiques
Chapitre 3 — Une politisation progressive de l'espace
Sortir de la scène
Sortir de la salle
Sortir de la ville
Chapitre 4 — Un vecteur de conversion émotionnelle
Le retour des émotions
Le rire, menace politique
Produire un choc moral
Chapitre 5 — Les artistes engagés
Les difficultés d'une mobilisation durable
Les intermittents du spectacle
Conclusion
Bibliographie sélective