La mondialisation, vocable repris d’instinct par les “nouveaux maîtres du monde”, est loin d’être innocente. Ce qu’on a pu appeler une “nouvelle mondialisation” recouvre quatre phénomènes liés : la transnationalisation des firmes, l’affaissement des régulations étatiques à l’Ouest, l’effondrement de la planification à l’Est et la mainmise de la finance sur l’économie. Cette “marchandisation” du monde détruit l’État-nation et vide le politique de sa substance, elle fait peser des menaces sérieuses sur l’environnement, corrompt l’éthique et détruit les cultures.