Ce dossier appréhende les formes d'engagement et les trajectoires biographiques de jeunes dans la radicalité militante. Depuis les attentats du 11 septembre 2001 et ceux plus récents survenus en Europe au cours de la dernière décennie, la notion de radicalisation s'est imposée dans les discours médiatiques et politiques dans une acception le plus souvent religieuse.
Pour autant, nombre d’engagements de jeunes dans des causes radicales se réalisent au nom d’autres idéologies (mouvements indépendantistes, régionalistes, néonazis, royalistes, etc.). Qui s’engage dans ces causes ? La jeunesse est-elle un âge de la vie plus prompt à s’investir dans les engagements radicaux ? En quoi ce type d’engagement constitue-t-il une offre identitaire ou un espace des possibles dans la trajectoire de ces jeunes ?
Ce dossier invite à repenser la dialectique permanente entre histoire individuelle, institution et contexte.
Introduction. Parcours d'engagement de jeunes dans des causes et des pratiques politiques radicales, Isabelle Lacroix, Laurent Lardeux
S’engager corps et âme. Socialisations secondaires et modes de production du militant « autonome », Colin Robineau
Militer et habiter au sein de squats féministes. Parcours d’engagement « anarcha-féministe »,Édith Gaillard
Engagement radical et mise en cohérence des sphères de vie. Le cas des jeunes militant·e·s révolutionnaires turc·que·s dans les années 1970, Paul Cormier
« On n’arrive jamais seuls au parti ». Parcours d’engagement des jeunes au sein du Hezbollah libanais, Erminia Chiara Calabrese
Les carrières des jeunes salafis des quartiers populaires : entre radicalité et conformisme, Sami Zegnani
HORS DOSSIER
Lille Sud, un quartier au masculin. De la masculinité hégémonique à la marginalisation par le territoire, Michaël Bailleul, Maryse Bresson
Les élèves, analyseurs du dispositif partenarial d’une classe de quatrième externée, Claire de Saint Martin