Alors que la mobilité est reconnue comme un facteur essentiel de développement humain, les deux tiers des habitants de la planète ne peuvent circuler librement. Quant aux pays traditionnels d'immigration, ils ont fermé leurs portes, si ce n'est bâti des murs pour se protéger des migrants.
Les effets pervers de la fermeture des frontières sont légion. Aux victimes, aux sans-papiers et aux sans-droits, s’ajoutent les camps de réfugiés, l’économie mafieuse du passage, les déficits économiques et démographiques liés à l’absence de mobilité, sans parler du coût exorbitant des politiques de fermeture et d’expulsion.
Face aux inégalités criantes du régime des frontières, il est temps que se mette en place une diplomatie internationale des migrations et que soit reconnu un droit universel à la mobilité.
Introduction
La double illusion de la fermeture des frontières et d'un monde sans frontières
Chapitre 1 – Une globalisation contradictoire
Un droit de sortie sans droit d'entrée
Économie de marché et contrôle des frontières
Mondialisation et régionalisation des flux migratoires
Les entraves aux systèmes migratoires régionaux
Chapitre 2 – La frontière dans tous ses états
Des frontières qui reflètent les clivages géopolitiques
Lignes de fracture et nouvelles zones de transit
La transgression de la frontière comme objectif
Chapitre 3 – L’émergence d’un droit à la mobilité
Vers un monde sans frontières ?
Équilibrer la mobilité : la gouvernance mondiale et régionale des migrations
Les espaces régionaux de libre circulation
L’émergence du Sud : une nouvelle donne
Conclusion
Annexe – Les instruments européens de contrôle des frontières
Bibliographie