Les classes moyennes ont, de tout temps, été au cœur du débat politique français. De Gambetta, saluant les «couches nouvelles», à Valéry Giscard d'Estaing appelant au renforcement du «groupe central», tous les gouvernants ont sollicité leur soutien.
Plus d'une fois, elles ont amené des changements politiques décisifs, contribuant hier à l'éclatement du Front populaire, aujourd'hui à l'élection d'un Président de la République socialiste.
Classes-enjeu, elles n'ont pourtant jamais conquis une réelle autonomie politique. La synthèse républicaine, le développement du mouvement ouvrier, le relatif désintérêt de la droite et de l'Eglise avant 1936 ont fait obstacle à une représentation spécifique des classes moyennes. Il faut attendre le choc du Front populaire pour qu'elles incarnent, par l'alliance éphémère des petits patrons et des cadres, une «troisième voie», mythique, entre le capitalisme et le collectivisme.
Les dernières décennies sont marquées par l'éclatement des classes moyennes, traversées par le clivage travailleurs indépendants/salariés. Cadres moyens, techniciens, employés de bureau en sont désormais l'élément moteur. Leur ralliement progressif à la gauche contraste avec le conservatisme des petits commerçants et des artisans. Mais qu'adviendra-t-il de l'engagement des premiers face à l'expérience socialiste ?
Préface d'André Siegfried
Introduction géographique et historique
I. De 1789 à 1850
État de la commune aux environs de 1850: économie semi-fermée ; école créée par le pouvoir central; peu d'élèves, peu de fréquentation
Bref historique des principaux événements de 1789 à 1850
État social et état économique de la commune aux environs de 1850
Mode de vie
État d'esprit
L'école. Sa création en 1833. Les intentions de Guizot. Comment elles se réalisèrent à Mazières-en-Gâtine
II. De 1850 à 1882
L'école, conséquence de l'évolution économique et sociale
Évolution économique : construction de routes ; ouverture de la ferme-école du Petit-Chêne ; défrichement des terres ; modification des pratiques culturales
Modification de l'état social
Modification dans la façon de vivre : les premiers progrès du bourg
Évolution de l'état d'esprit: l'agitation électorale de 1870 à 1880; la lutte du noble et d'un bourgeois anticlérical
L'école. Ses progrès
III. De 1882 à 1914
L'école, cause d'évolution économique, sociale et morale
Évolution économique : construction d'une ligne de chemin de fer ; amélioration des chemins vicinaux ; création d'une laiterie coopérative ; progrès de l'élevage et de la culture ; introduction des engrais et des machines
Évolution sociale
Modification de la façon de vivre : multiplication des échanges ; développement et spécialisation du bourg ; renouvellement de la population
Modification de l'état d'esprit : luttes électorales et querelles locales ; éclosion d'une religion nouvelle : foi au progrès en la république, amour de la patrie
L'école : les intentions du législateur
L'école de Mazières-en-Gâtine : les instituteurs; leur action
Conclusions