Les années 1879-1914 sont généralement présentées comme l'« âge d'or » de la Troisième République et la « belle époque » des libertés. Cette mythologie ne résiste pas à l'examen./Les gouvernements n'ont pas été totalement fidèles aux principes dont ils se réclamaient. Ils ont conservé, et utilisé dans un but répressif, de larges pans des constructions juridiques impériales. En certaines circonstances, la protection du régime politique ou la défense de l'ordre social ont, à leur initiative, provoqué de sérieuses lézardes dans la façade libérale./Les plus graves des restrictions aux libertés sont intervenues sur les terrains où le combat a aujourd'hui cessé. D'où la légende. En faire justice conduit à une plus juste appréciation de la Troisième République.
Sommaire
ContentsLa mise en question de « l'âge d'or » des libertés publiques
L'absence persistante de garanties des libertés publiques contre les abus possibles du législateur
L'imperfection durable de l'organisation juridictionnelle
L'acceptation partielle d'un héritage restrictif des libertés publiques
L'application du droit positif préexistant défavorable aux libertés
L'épuration
La loi d'exil
Les procès en Haute Cour de justice
La transformation des agents de l'Etat en agents du gouvernement
Le régime d'exception frappant les congrégations religieuses et leurs membres
La répression de l'anarchisme
Un libéralisme ambigu
Bibliographie, index