Cet essai d'histoire démonte, décape et ravale cinq « panthéonisations », spectaculaires et probantes au fil tragique du XXe siècle, de 1914 à 1996 : celles de Jean Jaurès, Léon Blum, Guy Mollet, Pierre Mendès et François Mitterrand. Lire la suite
Notre gauche, on le sait, n'a jamais détesté suivre les enterrements. Elle s'honore même, au bas mot depuis 1832, de savoir se rassembler et se ressourcer autour des cercueils des victimes, et particulièrement ceux de ses hérauts tombés au champ d'honneur du progressisme à la française. Cet essai d'histoire au présent, ponctué de soupirs navrés, voudrait montrer au contraire que l'hommage funèbre de la France et des siens au Grand-Homme-de-Gauche, si fervent soit-il, est toujours assez impitoyable. Et que la gauche, pour l'occasion, dévoile mieux sa faiblesse conceptuelle ou sa morale en délicatesse que sa fidélité inébranlable à l'Idéal. Il démonte, décape et ravale ainsi cinq « panthéonisations », spectaculaires et probantes au fil tragique du XXe siècle, de 1914 à 1996 : celles de Jean Jaurès, Léon Blum, Guy Mollet, Pierre Mendès France et François Mitterrand. Sans pour autant vouloir faire mine d'attendre celle de notre socialisme éploré
REQUIEM A CINQ VOIX
CHAPITRE 1. Jaurès l'Apôtre
Révérence ou référence
La fidélité sans alarmes
La fin sans arrière-pensée
CHAPITRE 2. Blum le Juste
Un grand cortège d'hommes libres
Du respect à la haine
Le grand style dans la morale
CHAPITRE 3. Mollet le Camarade
Sans blessures apparentes
La fidélité d'Arras
Le visa du PS
Même les crocodiles ont pleuré
CHAPITRE 4. Mendès France le Mentor
La course au recueillement
L'homme et sa statue
Un panthéon laborieux
CHAPITRE 5. Mitterrand le Sphinx
L'ombre d'un doute
L'émotion narcissique
Homélies et audimats
SANS CONCLURE