De quoi parle-t-on quand on évoque la République ? La réponse devrait être simple, pourtant elle ne l'est pas. Lire la suite
Appeler à ce que « vive la République ! », c'est rappeler qu'elle peut mourir. La réduire à un slogan, c’est perdre de vue l’idée forte qui la guide : la recherche du bien commun.
Ancrée dans la longue histoire européenne, cette idée n’a pas attendu la Révolution française pour s’incarner, sous sa forme moderne, dans les Provinces-Unies du XVIe siècle. Bien avant 1789, ce sont les révolutions anglaises et américaine qui ont fait émerger les grands principes de vie collective. En France, proclamée trois fois, la République a souvent vacillé, et il a fallu attendre la troisième du nom pour que les grandes libertés publiques soient instaurées.
Il est important de garder à l’esprit cette histoire tumultueuse si nous voulons préserver l’héritage républicain. La République est fragile et doit sans cesse s’adapter : inscrire son avenir dans l’Europe, rééquilibrer ses institutions, inventer des modes de décision plus proches des citoyens, redonner à l’école sa puissance d’intégration, faire vivre la laïcité, répondre au défi écologique. Autant de chantiers politiques à venir.
Introduction
I. AVANT LA RÉPUBLIQUE, LES RÉPUBLIQUES
Une idée qui vient de loin
La République européenne, des cités médiévales aux Républiques d'État
François Hotman, la nation et la révolution nationale
L'occultation française
La révolte hollandaise et la République, Guillaume d’Orange et Baruch Spinoza
La Glorious Revolution anglaise, le Bill of Rights et John Locke
La révolution américaine, la République des Founding Fathers, Tocqueville
II. LA RÉVOLUTION ET LA RÉPUBLIQUE, PAS L’UNE SANS L’AUTRE ?
Deux visions opposées
La trace et la dette
La continuité
La République éphémère
Les autres legs de la Révolution
III. ENTRE SEDAN ET VICHY, LA RÉPUBLIQUE PARLEMENTAIRE
La reconnaissance
Les ressorts d’une longévité : l’école, l’armée, les libertés
La foi et les oeuvres : le suffrage universel
Les faiblesses du régime
La chute
IV. DE GAULLE ET LA RÉPUBLIQUE
1940 : « La République n’est plus »
1946 : la IVe République, une nouvelle République qui n’est pas la sienne
1958 : « La République se renouvelle mais elle reste la République »
La rupture de 1962 : le monarque républicain
De Gaulle est-il républicain ?
V. LA RÉPUBLIQUE ET L’EUROPE
L’Europe, notre passé, notre présent et notre avenir communs
Quelle dynamique européenne ?
Une France européenne
Le désir d’Europe s’est estompé
L’Europe est l’avenir de la République
L’Europe, lieu d’une confrontation des modèles
VI. LA RÉPUBLIQUE, DEMAIN
Les acquis, les promesses et les dilemmes de la République
Séparer les pouvoirs
Retrouver le sens de la vie commune
Conclusion
Bibliographie
Remerciements