Les gouvernements sont-ils les valets des grandes entreprises? De façon surprenante il semble, au contraire, que ce soit plutôt les entreprises elles-mêmes qui essaient de s'adapter aux contraintes institutionnelles. Lire la suite
Le lobbying des grandes entreprises est-il assez puissant pour faire pencher les décisions politiques en leur faveur ? L'exemple des « géants » américains et européens de l’aviation civile ou des télécommunications face aux objectifs de libéralisation mondiale de ces secteurs montre au contraire que ces entreprises se sont, de façon surprenante, adaptées aux objectifs des politiques : elles ont fini par soutenir la libéralisation, au risque de mettre en péril leurs positions dominantes sur les marchés nationaux.
Loin de dicter aux États la marche à suivre ces vingt dernières années en matière de libéralisation, plus incertaines que l’on imagine quant à leurs préférences et à leurs intérêts économiques sur ce sujet, ces entreprises ont défini leurs choix en fonction du contexte institutionnel et politique national.
Que ces décisions se révèlent favorables à l’intérêt général ou non, l’arbitrage ultime est revenu aux décideurs politiques et administratifs, ces derniers exerçant un « lobbying à rebours » sur les entreprises. Telle est la thèse iconoclaste de ce livre qui permet de mieux appréhender succès, limites et influence réelle du secteur privé sur les politiques publiques. Une passionnante histoire de la libéralisation des services, écrite dans un style alerte.
INTRODUCTION
I – QUAND LES ARTISTES S'EN MÊLENT : DYNAMIQUE D'UN MOUVEMENT ANTI-GUERRE
Chapitre 1 / NAISSANCE ET ESSOR DU MOUVEMENT (2002-2003)
Des « artivistes » habituels aux figures hollywoodiennes
Situation locale et mobilisation anti-guerre
Chapitre 2 / LE DESTIN DES MOBILISATIONS
La mécanique d'engagements en chaîne
Les artistes, porte-parole d'un mouvement transnational ?
Les mobilisations à l’épreuve de la réélection de George W. Bush
II – MACCARTHYSME, VIETNAM ET IRAK : QUELS HÉRITAGES MILITANTS?
Chapitre 3/ COMMENT LES ARTISTES ÉCRIVENT L’HISTOIRE
L’oubli des années 1930
La référence au maccarthysme
L’Irak à l’aune du Vietnam
S’engager ici et maintenant
Chapitre 4/ LES ARTISTES S’ENGAGENT : PERSPECTIVE HISTORIQUE
La reconfiguration des répertoires de mobilisation
Les sens d’une lutte
III – PROFESSIONS ARTISTIQUES ET MOBILISATION ANTI-GUERRE
Chapitre 5/ L’ART POLITIQUE CONTRE L’ART
La dissociation des registres politique et esthétique
Politisation et rapports au marché
La marginalité artistique, condition de l’art politique ?
Chapitre 6/ ÉCHAPPER AU STIGMATE DE L’«ARTISTE MILITANT»
Les risques professionnels de l’engagement
Les formes de dénonciation
La constitution d’une compétence à s’engager
Du cloisonnement des identités à celui des pratiques militantes et artistiques
Chapitre 7/ HOLLYWOOD ET SES SCÈNES DE MOBILISATION
Formation et disparition de scènes de mobilisation
Les bonnes formes de la politisation made in Hollywood
Entre commerce et politique : la production d’opportunités professionnelles
Chapitre 8/ QUAND L’ENGAGEMENT MODÈLE LA PROFESSION
Carrières artistiques, reconversions et réinventions identitaires
La politique dans les formes artistiques : documentaire politique versus film de fiction?
IV – LA NOUVELLE FIGURE DE L’ARTISTE ENGAGÉ
Chapitre 9/ NOTORIÉTÉ ET REPRÉSENTATIVITÉ
Des célébrités citoyennes en représentation
La réinvention du « bon citoyen»
Chapitre 10/ ARTS, MÉDIAS ET POLITIQUE : RECOMPOSITION DES RAPPORTS DE POUVOIR
Délimiter les espaces de lutte pour la bonne représentation
Arènes d’intervention publique ou espace(s) public(s) ?
Autour du « capital de notoriété élargie »
CONCLUSION