Quelles sont les conditions de succès d'un boycott ? Une alliance entre consommateurs, citoyens et travailleurs est-elle possible ? Dans une société civile mondialisée, forte de son pouvoir d'achat, le boycott pourrait-il avoir un rôle aussi important que la grève au XXe siècle ? Lire la suite
Boycott du thé anglais à l'époque de la Révolution américaine, boycott qui a donné son nom à ce mode d'action (celui du capitaine Boycott dans l'Irlande du xIxe siècle), boycott des bus d'Alabama contre la ségrégation raciale dans les années 1960, boycott mondial de l'Afrique du Sud de l'Apartheid ou des produits israéliens aujourd’hui : qu’il soit un moyen de pression idéologique, une arme des pauvres et des exclus ou parfois même un levier utilisé par les puissants, le boycott fait de longue date partie de l’arsenal protestataire.
Cette forme de contestation connaît aujourd’hui un regain de popularité, y compris dans sa variante consumériste.- Offrant une réponse au sentiment d’impuissance des individus, des ONG, voire des États face à une économie mondialisée, il s’inscrit parfaitement dans les formes contemporaines d’engagement militant : distancié, par projet, mobilisant des individus souvent jeunes, en réseau, à l'échelle locale, nationale, mondiale, etc.
Quelles sont les conditions de succès d’un boycott ? Comment y réagissent les entreprises ou le législateur ? Certains pays, certaines cultures sont-ils plus ouverts à ce type de militantisme ? Une alliance entre consommateurs, citoyens et travailleurs est-elle possible ?;
Mode d’action d’une société civile mondialisée et forte de son pouvoir d’achat, le boycott pourrait au XXIe siècle s’avérer aussi déterminant que le fut la grève pour le mouvement ouvrier.
Introduction
Chapitre I des acteurs périphériques insérés par la régulation
La constitution d'un système sanitaire intergouvernemental
Les contributions spécifiques des firmes parmi les acteurs non étatiques
Des contributeurs techniques non reconnus formellement
Vers un nouvel ordre sanitaire international fondé sur la régulation
Tensions sur les médicaments essentiels
L'expérience fondatrice des conflits autour du code OMS/UNICEF
Reconnaissance mutuelle et apprentissage
Chapitre 2 l'organisation formelle de la collaboration
L'incitation à la collaboration en réseaux
De l’ivermectine au Mectizan : un exemple de collaboration non-linéaire
La mise en place d’un programme de donation
Un arrangement institutionnel entre indépendance et contrôle
Des partenaires émergents, coproducteurs d’action sanitaire internationale
Les donations ou la fiction du hors-marché
Chapitre 3 l’ouverture de la santé mondiale aux acteurs marchands
La promotion du recours au secteur privé par la Banque mondiale
L’adaptation de l’OMS
Le renforcement des droits de propriété intellectuelle
L’échec d’une stratégie défensive
Négociations pour des prix différenciés
L’insertion par le recours aux mécanismes de marché
Chapitre 4 l’institutionnalisation par les partenariats public-privé
La réforme des Nations unies par l’ouverture aux entreprises
De la coopération au partenariat public-privé international
La participation inégale des firmes
Le partage ciblé des droits de propriété intellectuelle
L’élaboration de politiques nationales
Le rôle de facilitateur des acteurs intermédiaires
Un triple processus d’hybridation
Chapitre 5 des stratégies d’encadrement divergentes
Les enjeux contrastés de la gestion des relations avec les entreprises
La voie apparente de la protection au sein de l’OMS
La stratégie d’incitation à la participation du Fonds mondial
Des logiques non-exclusives et légitimatrices
Conclusion
Business partners
Patrick Castel, « Firmes et santé globale », La Vie des idées , 1er juin 2016. ISSN : 2105-3030. URL : http://www.laviedesidees.fr/Firmes-et-sante-globale.html