La France serait-elle plus fraternelle qu'égalitaire ? Réjane Sénac analyse la façon dont la frontière entre frères et non-frères – femmes, non-binaires, non-blanc.he.s – se redessine au lieu de disparaître. Lire la suite
La France serait-elle plus fraternelle qu'égalitaire ?
La République a beau se proclamer une et indivisible, elle n'a cessé de classifier et de hiérarchiser les citoyen.ne.s depuis sa fondation. Qui reconnaît-elle comme frères et qui laisse-t-elle dans l'angle mort de l'égalité ? Pourquoi continue-t-elle à se définir à travers un mot, fraternité, qui charrie une conception excluante de la démocratie ?
Répondre à ces questions et lever le tabou sur le péché originel d’une République fraternelle est indispensable pour expliquer la persistance contemporaine des inégalités. Réjane Sénac analyse la façon dont la frontière entre frères et non-frères – femmes, non-binaires, non-blanc.he.s – se redessine au lieu de disparaître. Alors que l’application du principe d’égalité reste inconditionnelle pour les uns, elle est associée à l’accomplissement de performances économiques et sociales pour les autres.
Introduction : Le mythe de l'égalité à la française
Chapitre 1 – Des preuves du meurtre originel de l'égalité pour les non-frères
Quelle égalité pour les non-frères ?
L'homogénéité est-elle une condition de l’égalité ?
Fin du cycle juridique ?
Cohabitation du surmoi égalitaire et du ça inégalitaire
Chapitre 2 – Du meurtre contemporain de l’égalité par une complémentarité marchandisée
La performance de la mixité ou la complémentarité rentable
Quand l’égalité devient une option
Conclusion – Libérer l’égalité de la fraternité et du marché