L'ouvrage montre comment, dans le pays du puissant syndicat Solidarnosc, un petit nombre de partis a conquis un nouveau monopole politique, instaurant une démocratie somme toute limitée, une « partitocratie », sur les ruines de l'autoritarisme. Une approche novatrice sur les logiques de construction démocratique et de changement de régime. Lire la suite
En quelques années à partir de 1989, la Pologne est passée sans violence d'un régime sclérosé de parti-État à une démocratie de partis. Cela fait-il de ce pays un modèle de transition démocratique ?
À contrepied des récits mythiques, l'ouvrage montre comment, dans le pays du puissant syndicat Solidarnosc, un petit nombre de partis a conquis un nouveau monopole politique, instaurant une démocratie somme toute limitée, une « partitocratie », sur les ruines de l’autoritarisme.
En s’intéressant, sur une période de vingt-cinq ans, à la façon dont les partisans et les adversaires du régime déchu réconcilliés ont fait usage du droit pour concevoir les institutions et les règles démocratiques, l’auteur dévoile un paradoxe central de la vie politique en Pologne : les partis sont devenus les voies d’accès privilégiées au jeu politique tout en demeurant des instances peu crédibles, voire illégitimes. Ainsi s’explique le succès de Droit et justice (PiS) et de Plateforme civique (PO), les deux partis qui dominent la vie politique en Pologne depuis le milieu des années 2000.
Fondée sur une enquête de longue durée et sur une connaissance intime du terrain, une approche singulière et novatrice sur les logiques de construction démocratique et de changement de régime.
Introduction
L'empoisonneur empoisonné, une victime impossible ?
Les intermédiaires de la victimisation
L’écologie victimaire : quand les victimes reprennent la parole
Les victimes, entre le public et l’intime
L’enquête (et les enquêteurs)
Le plan du livre
Prologue – L’épidémie invisible
Les pesticides à l’heure de la « révolution silencieuse »
Surveiller et responsabiliser
Mieux connaître et mieux reconnaître ?
Les évolutions de la science et du droit
I – DEVENIR VICTIMES DES PESTICIDES
Chapitre 1 – Nommer le mal
Les agriculteurs face à la maladie
Les médecins, intermédiaires défaillants ?
Une affaire de famille
Chapitre 2 – Demander réparation
Recourir au droit
Les contingences d’un droit médico-administratif
De la reconnaissance à la revendication
Chapitre 3 – Des cas à la cause
Des journalistes qui font les victimes ?
Mettre en mouvement les agriculteurs victimes des pesticides
Les victimes façonnées par le droit
II – UNE CRITIQUE DE L’INTÉRIEUR
Chapitre 4 – Trouver sa voix
Les phyto-victimes face aux attentes de leurs soutiens
Domestiquer la critique du productivisme
Chapitre 5 – Les auxiliaires de la réparation
Mieux réparer
Faire évoluer le système de réparation
Entre influence et dépendance
Chapitre 6 – La science à distance
Une vision critique des savoirs dominants
De la difficulté de s’engager dans la controverse
La délégation de la production des savoirs
III – CONCURRENCES ET FORCES CENTRIFUGES
Chapitre 7 – Exploitants et salariés, même combat ?
Exploitants et salariés face aux dangers des pesticides
L’unité à l’épreuve des concurrences militantes
L’extension de la figure de la victime
Chapitre 8 – Les riverains, des victimes « hors champ » ?
Des mobilisations produites par les transformations des espaces ruraux
Trouver sa place dans les mobilisations de riverains
Chapitre 9 – La délicate articulation entre carrières victimaires et vie familiale
Les femmes, des victimes marginales ?
Que transmettre ?
La mobilisation à l’épreuve de la maladie et du deuil
Conclusion
Liste des acronymes
Bibliographie