Dans la vie sociale des objets, la phase « déchet » ne devrait plus être que transitoire. Alors que nous continuons de produire de plus en plus de biens tout en prétendant limiter les déchets, nos objets-restes doivent redevenir des richesses. Lire la suite
Dans la vie sociale des objets, la phase « déchet », moment où ils sont sans usage ni valeur, ne devrait plus être que transitoire. Alors que nous continuons de produire de plus en plus de biens tout en prétendant limiter les déchets, nos objets-restes doivent redevenir des richesses.
Ressourceries, vide-greniers, récupérateurs, garage sales… Peu étudié et encore peu visible, le secteur du réemploi est devenu partie prenante des politiques publiques de prévention des déchets dans de nombreux pays. Ressuscitant en les transformant des pratiques longtemps déconsidérées par la société de consommation telles que la biffe et le chiffonnage, il remet en circulation les objets déchus afin de leur trouver de nouveaux utilisateurs, voire de nouvelles utilisations.
Anthropologues, géographes et sociologues, les auteurs de cet ouvrage se penchent sur les pratiques du réemploi en Allemagne, en Égypte, aux États-Unis, en France, en Italie, au Maroc et en Suède. Ils donnent à voir les ambiguïtés d'un secteur qui n'œuvre pas seulement à réhabiliter les choses mais aussi les personnes qu’il emploie, le délicat exercice consistant à redonner de la valeur aux objets-restes notamment à travers la création artistique et, plus largement, le rôle d’échange et de transmission des objets qui circulent de main en main.
Introduction
Chapitre 1 – Le réemploi
Redéfinir des activités, construire un secteur
Chapitre 2 – Le réemploi et les formes d'emploi
Chapitre 3 – La formation de la valeur économique
Chapitre 4 – Récupérer, trier, recycler
Le travail des récupérateurs en Égypte et au Maroc
Chapitre 5 – Circulation des objets, histoires et transmissions
Les ventes de granges en Suède
Chapitre 6 – Le réemploi créatif
Entre subversion et réitération des inégalités sociales
Conclusion
Annexe – Terrains d’enquête